Emprunts russes au FN : "Nous n'avons pas Dassaut comme candidat", répond Marine Le Pen

Un prêt de 9 millions d'euros contracté auprès d'une banque russe, un autre de 2 millions d'euros souscrit auprès d'un établissement chypriote détenu par un ancien agent du KGB... Lorsqu'il s'agit de trouver des financements, le Front national lorgne vers Moscou. Des opérations qui pourraient se répéter à l'avenir car Marine Le Pen assure que ces investissements ne sont pas suffisants. "C'est mieux que rien", explique-t-elle au micro de RTL. "Mais si on suit uniquement les chiffres, il faudrait 30 millions entre les départementales et les régionales".

Le FN "fait beaucoup avec peu"

Confortée à la tête du Front ce dimanche lors du congrès du parti à Lyon, Marine Le Pen est résolument confiante. "Au Front national, nous savons faire beaucoup avec peu", rappelle-t-elle, indiquant ne pas espérer d'autres prêts de la part de la First Czech Russian Bank. "Si elle n'a pas voulu nous prêter plus, c'est a priori qu'elle considérait qu'elle était allée au maximum de ce qu'elle entendait nous prêter".

J'aimerais demander quelles sont les banques françaises qui soutiennent la dette de l'UMP et refusent de soutenir le FN

Marine Le Pen

La présidente du Front national a également justifié le prêt souscrit à la société chypriote Vernonsia Holding Ltd par une association de financement présidée par son père, Jean-Marie Le Pen. "Il y avait des municipales à financer", explique-t-elle. "Nous n'avons pas Dassaut comme candidat mais des candidats modestes qui ont le droit de participer à la démocratie. Comme les banques françaises refusent de leur prêter de l'argent, on doit les aider", poursuit-elle, pointant les "banques françaises qui soutiennent les 74 millions d'euros de dettes de l'UMP et refusent de soutenir le FN".