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Emmanuel et Macron au côté du ministre des Affaires étrangères algérien, lundi 13 février 2017 à Alger
Crédit : STRINGER / AFP
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Emmanuel Macron clarifie en des termes forts sa position sur la colonisation. En déplacement en Algérie, mardi 14 février, le candidat à l'élection présidentielle a donné une interview à la chaîne Echourouk News dans laquelle il affirme "qu'il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation". Et de poursuivre sur sa lancée : "Certains ont voulu faire cela en France, il y a dix ans. Jamais vous ne m'entendrez tenir ce genre de propos. J'ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie". L'ancien ministre de François Hollande est même allé jusqu'à dire que selon lui, si "la colonisation fait partie de l'histoire française", elle reste "un crime contre l'humanité".
Le leader du mouvement "En Marche !" répondait ainsi à une polémique remontant à novembre 2016. À l'époque interviewé par Le Point, il avait déclaré : "Oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l'émergence d'un État, de richesses, de classes moyennes, c'est la réalité de la colonisation." Ajoutant également qu'il y avait eu "des éléments de civilisation et des éléments de barbarie". Des propos qui étaient mal passés et sur lesquels Emmanuel Macron a souhaité revenir à l'occasion de son déplacement hivernal. "Je ne parlais pas que de l'Algérie", a ainsi affirmé le candidat. "Il ne faut absolument pas lire mes propos comme des éléments qui nient le fait de la colonisation et sa barbarie. Si certains l'ont lu comme tel, je m'en excuse auprès d'eux", a-t-il précisé.
Maintenir une bonne relation avec l'Algérie et le Maghreb de façon plus général est un enjeu important pour les postulants à l'Élysée. Nicolas Sarkozy y était allé en 2006, François Hollande en 2010, Alain Juppé en 2015... une façon de rappeler les liens qui unissent les deux pays. Selon Pierre Vermeren, professeur d'histoire du Maghreb contemporain à l'université Paris I, cette région est "très important[e] dans la politique intérieure et extérieure en France". Pourquoi ? Car plusieurs catégories de l'électorat français sont intimement liées avec ce qu'il se passe sur ces territoires. "L'un avec les familles issues de l'Algérie française ou avec un passé militaire, [l'autre] issu de l'immigration post-coloniale", indiquait-il à RTL.fr. D'où l'intérêt pour un président ou un candidat au poste de président de montrer un réel intérêt pour l'Algérie, et plus largement pour le Maghreb.
De ce point de vue là, Emmanuel Macron semble donc avoir compris l'enjeu autour de sa visite. À ce titre, il a tenu à éliminer toute polémique possible. "La colonisation fait partie d'un passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes", a-t-il ainsi relevé lors de son interview avec Echourouk News. "La France a installé les droits de l'Homme en Algérie, mais elle a oublié de les lire", a-t-il ainsi déclaré. Cependant, le candidat met en garde : "Tout en reconnaissant ce crime, je ne veux pas qu'on tombe dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien".
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