Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois provoqué un malaise au sein du Front national. Sa candidature aux élections régionales en PACA pourrait être compromise à cause de ses propos réitérés sur les chambres à gaz. Plusieurs responsables du parti ont assuré, vendredi 3 avril, qu'il pourrait y avoir "d'autres candidatures" que la sienne.
Le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay a prévenu sur BFMTV que "le bureau politique se réunira dans les prochaines semaines pour désigner l'ensemble des têtes de liste du Front national pour les élections régionales de décembre. Actuellement, aucune tête de liste n'a été désignée par le bureau politique".
Alors que sa candidature semblait acquise, le président d'honneur du Front national pourrait donc ne pas conduire la liste de son parti en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. "Il peut y avoir d'autres candidatures et ce genre de provocation nuit à notre message politique. Cela peut éventuellement nuire à une candidature aux régionales", explique Nicolas Bay.
De son côté, Marine Le Pen a choisi de prendre ses distances avec les propos tenus par son père. "Il n'y a rien de nouveau. Je suis en profond désaccord avec Jean-Marie Le Pen et sur le fond et sur la forme", précise-t-elle. Cependant, il n'est pas question d'envisager une exclusion du président d'honneur du parti : "Ces déclarations n'entachent pas le crédit du Front national mais le sien".
Les soutiens de Jean-Marie Le Pen se font peu nombreux. Après Marine Le Pen, c'est au tour de Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse de condamner les propos de son grand-père. "Je suis en désaccord sur le fond et je ne peux soutenir de tels propos car même le plus fier et le plus sage des hommes politiques tire bien peu de gloire à s'installer dans sa vérité et à l'asséner comme une certitude sans tenir compte des conséquences", dénonce-t-elle.
Pour Florian Philippot, "l'exclusion ne fait pas partie du débat. Le Front national, par la voix de sa présidente a tout de suite fait savoir que ce n'était ni sa position, ni ses idées. Elle s'en est dissociée et aujourd'hui, la présidente, c'est Marine Le Pen".
Jean-Marie Le Pen semble même prêt à laisser la place. "Je ne suis pas irremplaçable. Personne ne l'est. Il y a d'autres candidats, mais Marion Maréchal-Le Pen est une très bonne candidate", explique-t-il à l'antenne de RTL. Même si sa petite-fille fait partie des candidats potentiels, elle rappelle qu'elle ne présentera pas sa candidature "si Jean-Marie Le Pen maintenait la sienne". La députée du Vaucluse assure "ne pas avoir changé de position".
Jean-Marie Le Pen n'est pas un adhérent comme les autres, voilà, c'est tout, il faut assumer
Florian Philippot
Cependant, le statut de président d'honneur du Front national de Jean-Marie Le Pen le met dans une position d'intouchable. Florian Philippot souligne ainsi qu'il "est une figure pour des raisons historiques du parti. Il a su l'an dernier faire 28% des voix lors des élections aux élections européennes en PACA. Jean-Marie Le Pen n'est pas un adhérent comme les autres, voilà, c'est tout, il faut assumer".
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