La région : les Pays de la Loire font partie des régions à ne pas avoir vu leurs frontières modifiées. Sur le plan économique, la région de plus de 3,6 millions d'habitants au 1er janvier 2014, a vu son PIB atteindre 99 milliards d'euros en 2011.
Les enjeux : la campagne des élections régionales fait rage en Pays de la Loire. Au pouvoir depuis 2004, la gauche est encore majoritaire. Néanmoins, ses heures semblent compter. Pas moins de cinq candidatures de gauche, dont deux listes écologistes, sont en lice pour le premier tour. Les divisions autour du dossier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se sont pas éteintes au cours de cette campagne.
Pourtant, les avertissements se sont multipliés pour la gauche lors des dernières échéances électorales. Les villes de Laval et Angers ont basculé à droite aux élections municipales de 2014. Christophe Clergeau, jusqu'alors premier vice-président du Conseil régional, mène la liste socialiste. Il prévoit notamment de débloquer un million d'euros pour sécuriser les établissements scolaires.
Dans un sondage BVA publié à la fin du mois d'octobre, on constate que les propositions de la liste socialiste ne convainquent pas. Elle est créditée de 23% des voix et se situe à treize longueurs de la liste de l'union de la droite, rassemblée derrière Bruno Retailleau. Le dernier sondage BVA du mois d'octobre, réalisé avant les attentats de Paris, donne la liste des Républicains-UDI vainqueur avec 45% des voix au second tour. La gauche, elle, ne récolterait que 37% des suffrages. Treize ans après François Fillon, qui présidait la région de 1998 à 2002 avant de rejoindre le gouvernement (puis Jean-Luc Harousseau jusqu'en 2004), la droite pourrait donc reprendre les manettes de la région.
Sur le plan politique, Bruno Retailleau est un ancien collaborateur de Philippe de Villiers. Dans un entretien accordé au Point en mai 2015, il a fait bondir le président du Mouvement pour la France, à qui il a succédé à la présidence du Conseil général de Vendée. Le fondateur du MPF n'a pas hésité à le qualifier d'opportuniste. Bruno Retailleau n'a rejoint le parti de Nicolas Sarkozy qu'en 2010.
Marine Le Pen semble avoir, elle aussi, Bruno Retailleau dans son collimateur. Le 4 novembre, la présidente du FN le qualifiait dans un tweet de "caméléon qui change de couleur selon ses intérêts". Son candidat, Pascal Gannat, est un militant de longue date dans les Pays de la Loire. Il est crédité de 16% des intentions de votes au premier tour et de 18% au second tour.
Les candidats :
Les dernières élections : en 2010, la liste, emmenée par Jacques Auxiette (Union de la gauche), a remporté l'élection avec 56,39% des voix (63 sièges). Christophe Béchu, tête de liste UMP, a obtenu pour sa part 43,61% des suffrages (30 sièges).
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