Droit de vote des étrangers : "Le FN a découpé une fraction de l'électorat", dit Jean-Christophe Cambadélis

La tendance s'est inversée. 60% des Français sont contre le droit de vote des étrangers aux élections municipales, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France. C'est 20% de plus qu'il y a trois ans. Comment explique-t-on ce retournement de l'opinion ? Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, le prend à son compte.

"Le Parti socialiste est en partie responsable de la situation parce que je pense qu'à partir du moment où l'on n'aligne pas le débat public sur nos valeurs, d'autres idées sont développées, comme celles de la préférence nationale. Les idées portées par le Front national ont découpé une fraction non-négligeable de l'électorat"

Le premier secrétaire du Parti socialiste tient aussi pour responsable l'UMP : "À cause de la porosité de l'UMP et du refus de dresser un parti républicain, on est dans une situation où les idées du Front national ont en face d'elles que celles de gauche et du Parti socialiste". Il ajoute que "le président a toujours défendu la même position. Il faut créer les conditions pour qu'une majorité existe et cela se fait en combattant".