Élections départementales 2015 : "François Hollande a ajouté pas mal de désordre en France", selon Jean-Christophe Lagarde

À seulement trois jours du premier tour des élections départementales, un nouveau sondage confirme l'avancée du Front national. Selon une étude Harris Interactive pour LCP-Assemblée nationale et 20 Minutes, le parti de Marine Le Pen arriverait en tête des intentions de vote, un point devant l'UMP. 29% des sondés concernés par les élections affirment vouloir voter pour le Front nationale, 28% pour un binôme soutenu par l'UMP et l'UDI et 19% pour un binôme soutenu par le Parti socialiste.

"Un coude à coude" entre le Front national et l'UMP

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, reconnaît qu'"un coude à coude" est possible entre les deux partis. "C'est peut-être le moment de revenir à la réalité. La question n'est pas de savoir qui va arriver en tête. Pendant six ans, les conseillers départementaux qui vont être élus devront gérer la vie quotidienne des Français. Le conseil départemental s'occupe de nos parents quand ils vieilliront et qu'ils auront besoin d'aide, mais aussi de nos enfants dans les crèches et les collèges", explique-t-il.

Dans le cas du RSA, l'UDI conteste la stratégie du Parti socialiste qui se résume à "prends ton chèque et tire-toi", estime le député-maire de Drancy qui ajoute que l'objectif est donc de "reconstruire sa vie et de retrouver un travail. Il ne faut pas faire de l'assistanat social mais de l'investissement et aider les citoyens à remettre le pied à l’étrier et de reconstruire sa vie".

Libéraliser l'économie

Malgré une alliance faite avec l'UMP, le chef de l'UDI tient à rappeler qu'il existe des "différences d'approches politiques. Nous pensons qu'il faut libérer l'économie. Depuis 34 ans, il y a une alternance entre le Parti socialiste et l'UMP. La créativité française est forte mais elle est écrasée par un excès de fiscalité et de réglementations. Laissons les entreprises créer comme dans les autres entreprises et les adapter au monde. On ne vit pas une crise mais on vit un monde qui change et une France qui refuse de s'adapter".

On ne vit pas une crise mais on vit un monde qui change et une France qui refuse de s'adapter

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI

Jean-Christophe Lagarde indique qu'"il y a beaucoup de colère dans notre pays. Il y a beaucoup de désordre dans la maison France et François Hollande en a ajouté pas mal. La colère servir à détruire ou à reconstruire".