C'est un tour de France de deux semaines qu'a débuté Cécile Duflot dans le but de convaincre les électeurs de l'utilité d'un vote alternatif à gauche.
L'ex-ministre du Logement a entamé cette campagne par Le Havre et Rouen, où EELV s'est allié au Front de gauche et à Nouvelle donne, comme le rapporte le JDD qui l'a suivie. Alors que le FN est annoncé comme un possible vainqueur de ces élections, Cécile Duflot insiste sur la démarche. "Ce qu'il faut, ce n'est pas arracher les électeurs du FN, c'est donner envie", affirme-t-elle en admettant l'idée que "le FN apparaît comme une alternative".
Avec ses nouveaux alliés communistes, Cécile Duflot, qui revendique un "devoir d'invention" en politique, est à l'aise au Havre, où elle distribue des tracts pour une élection qui ne passionne pas. "Ce n'est pas la campagne la plus fastoche", reconnaît-elle. Mais la nouveauté, c'est justement cette alliance rouge-verte comme alternative à la politique du gouvernement. Un homme lui lance : "Moi, de toute façon, je vote communiste !" Et l'ex-ministre de répondre du tac au tac : "Justement, on est ensemble".
Ce mariage de raison amène les militants à développer une nouvelle rhétorique au sujet de deux partis radicalement opposés sur les dossiers industriels et énergétiques. "A gauche, on veut se rassembler pour faire une politique anti-austérité", explique un secrétaire de section communiste. Et la participation d'EELV au gouvernement ? "Ils ont voulu voir. Nous aussi, nous avons été cocufiés. Au second tour, nous avons usé nos semelles pour Hollande et il a fait un virage à 180°", explique un militant PCF.
Même les sources de tensions entre les deux partis trouvent leur solution dans cette entente. Interrogé sur le nucléaire, Pierre Thorez, fils du dirigeant communiste et dont la femme est candidate, répond : "Cela se passe très bien. Et en cas de démantèlement des centrales, il y en a pour des décennies de boulot. Avec les risques liés au nucléaire, il faut investir dans autre chose".
Et Cécile Duflot de mettre l'accent sur cette nouvelle méthode qu'expérimente la gauche de la gauche. "Travailler avec le PCF, ce n’était pas la culture ici. Avant, c’était la baston mais parfois c’est là où l'on s’y attend le moins que cela se passe le mieux".
Plus tard, lors d'une réunion dans un café de Rouen avec les candidats écologistes, dont Jean-Michel Bérégovoy, neveu de l'ancien Ppemier ministre, Cécile Duflot insiste sur l'impératif de compromis avec les communistes. "Nous sommes avec le Front de gauche dans près de la moitié des cantons. Il faut que nous arrivions à discuter ensemble. Si on veut gagner, si on veut accéder pleinement aux responsabilités, ce ne sera pas qu’avec les copains écolos", estime-t-elle. Un message valable pour ce mois de mars, mais surtout pour les deux prochaines années.
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