Déchéance de nationalité : "Ça ne mérite pas cet opprobre", estime Jean-Vincent Placé

Dans le débat sur la déchéance de nationalité, Jean-Vincent Placé est le premier à avoir proposé l'extension de cette mesure à l'ensemble des Français condamnés pour terrorisme et pas seulement les binationaux. "Je ne vois pas pourquoi il y aurait deux poids deux mesures. Donc je suis assez logiquement pour la déchéance pour tous. Je pense qu'il y avoir la même sanction pour tous les Français", réaffirme-t-il au micro de RTL, mercredi 6 janvier.

Mais dans son ensemble, le sénateur de l'Essonne approuve donc le principe de cette réforme constitutionnelle : "Je pense que c'est important d'avoir une mesure de sanction forte, puissante et symbolique". Selon lui, il ne s'agit pas d'une "attaque" de la République ou du droit du sol. "Il s'agit juste d'avoir une réponse proportionnée et juste par rapport à ce que nous avons subi", estime-t-il.

Les mêmes bien-pensants qui sont aujourd'hui contre la déchéance de nationalité étaient les mêmes qui rigolaient qu'on chante la Marseillaise

Jean-Vincent Placé

Jean-Vincent Placé ne goûte donc que très peu au concert de critiques qui se fait tout particulièrement entendre chez les élus du Parti socialiste : "Ça ne mérite vraiment pas cet opprobre. C'est malheureux que la gauche se focalise uniquement sur ce sujet-là". Le coprésident du groupe écologiste au Sénat considère ainsi que la gauche se fourvoie depuis plusieurs années sur ce type de débats.

"Ça fait longtemps que, sous les quolibets des gauchistes, je vante la nécessité d'avoir l'idée patriotique à gauche. On a trop laissé le drapeau national. Je me souviens des meetings de Ségolène Royal en 2007 lorsqu'on daubait sur le fait qu'on chante la Marseillaise à gauche. Les mêmes bien-pensants, sans faire d'amalgame, qui sont aujourd'hui contre la déchéance de nationalité pour les terroristes, étaient les mêmes qui rigolaient qu'on chante la Marseillaise", juge-t-il.