La presse étrangère est quasi unanime : le débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, à trois jours du second tour de l'élection présidentielle, a viré au pugilat. Tout comme en France, où les éditorialistes enchaînent les adjectifs de la violence pour résumer les faits, les médias internationaux critiquent le niveau des arguments avancés durant les deux heures et demi d'émission.
Aux États-Unis, il était difficile de passer outre la comparaison avec les débats organisés entre Donald Trump et Hillary Clinton à l'automne dernier. "Cela ressemblait plus au vacarme de la télévision américaine plutôt qu'à une discussion sur les problèmes auxquels les Français sont confrontés", estime le New York Times qui résume le débat ainsi : "Il a dit qu'elle racontait des mensonges. Elle l'a qualifié d'arrogant. Il l'a accusé de repéter des stupidités. Elle l'a coupé pour lui dire de ne pas lui donner de leçons. Il a tristement secoué la tête et elle a rit de façon sarcastique". CNN, pour qui l'émission était "difficile à regarder", pointe de son côté le manque de modération des deux journalistes-arbitres : "Pendant plus de deux heures, les présentateurs ont eu du mal à placer un mot".
Au Royaume-Uni, la presse revient beaucoup sur les "insultes" échangées entre les deux candidats, terme repris par The Independant et The Guardian. Malgré la médiocrité des échanges soulevée par bon nombre d'observateurs, un éditorialiste de la BBC considère néanmoins que l'événement n'a pas été inutile. "Rien n'a été élucidé. (...) C'était indigne d'une élection présidentielle. Peut-être. Mais au final, le débat a fait le job", écrit Hugh Schofield, intéressé par le "contraste" entre les deux candidats.
Pour La Vanguardia, quotidien de Barcelone, la différence s'est aussi vue sur les documents préparés : "Macron a parlé avec la table propre, sans notes. Le Pen avait divers pochettes de couleurs qu'elle consultait fréquemment". El Mundo donne également l'avantage au représentant du mouvement "En Marche !" sur la stature présidentielle : "D'une certaine manière, Marine Le Pen a anticipé la défaite électorale et tenté de se positionner comme futur chef de l'opposition". Le Soir, en Belgique, a également mis l'accent sur cette différence de posture : "Le bulldozer contre le professeur".
Enfin, outre-Rhin, Die Welt a analysé le débat avec une importante sévérité, comme l'a relevé Courrier International : "Les Français ont assisté de loin au pire débat télévisé entre deux candidats à l’élection présidentielle dans l’histoire de la Ve République. Aujourd’hui, les personnes qui ne savaient pas pour qui voter dimanche ne sont sans doute pas plus avancées".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte