L'actuel congé parental est un "échec relatif", selon la ministre des Solidarités et de la Santé, malgré sa modification en 2015 pour être mieux réparti entre les mères et les pères. Devant le Sénat, ce jeudi 17 mai, Agnès Buzyn a annoncé qu'il ferait l'objet d'une réforme avant "la fin du quinquennat".
"J'ai conscience que la réforme de la Prépare (Prestation partagée d'éducation de l'enfant) est un échec relatif car les pères ne prennent pas ce congé", a estimé la ministre, interrogée lors d'un débat sur la politique familiale. "D'ici la fin du quinquennat, il nous faudra évidemment une réforme", a-t-elle ajouté.
Le congé parental permet aux parents de cesser ou de réduire leur activité professionnelle pour s'occuper d'un enfant de moins de 3 ans. En cas de cessation complète d'activité, il est indemnisé 396 euros par mois.
Avec la réforme créant la Prépare, sa durée a été modifiée en janvier 2015 : de six mois à un an pour un premier enfant, à condition que les deux parents le prennent. À partir du deuxième enfant, elle est restée à trois ans, mais seulement si le congé est partagé (deux ans maximum pour un parent, un an pour l'autre). Seuls 4,4% des pères en étaient bénéficiaires, fin 2016.
La refonte de ce congé parental n'est cependant pas "une priorité immédiate", a nuancé Agnès Buzyn. Le gouvernement s'intéresse actuellement aux congés maternité et paternité, puisque deux rapports sur ces sujets sont en cours d'élaboration et pourraient donner lieu à des annonces en juin.
Début mai, la France s'est opposé à un projet de directive européenne sur le congé parental, refusant de l'approuver en l'état. "Nous continuons la négociation avec nos partenaires européens", a précisé la ministre des Solidarités et de la Santé.
Cette directive pour mettre en place un "équilibre entre vie privée et vie professionnelle", qui doit être adoptée le 21 juin, propose une meilleure indemnisation du congé parental au niveau des indemnités journalières de maladie, ajoute la possibilité de le fractionner et le prendre jusqu'aux 12 ans de l'enfant, impose un congé paternité de dix jours à la naissance, et cinq jours rémunérés par an pour s'occuper d'un proche dépendant. En avril, Emmanuel Macron avait estimé que cette "belle idée" pouvait "coûter très cher et finir par être insoutenable".
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