Conférence de presse de François Hollande : l'Élysée n'a rien laissé au hasard

À l'agenda du Président, rien à signaler jusqu'à 17 heures. Prière de ne pas le déranger, il se prépare. Il veut réussir ce "moment démocratique", comme disent ses conseillers. Cette fois, rien n'est laissé au hasard. L'Éysée veut faire de l'audience. Si l'horaire est repoussé d'une heure, c'est pour toucher deux fois plus de téléspectateurs. 

Le décor ne change pas, la salle des fêtes du Palais de l'Élysée abritera encore une fois le point presse présidentiel. Mais avec un nouveau pupitre, plus grand, plus solide. La dernière fois, il s'était dévissé et François Hollande avait dû le tenir à bout de bras.

Priorité aux questions internationales

Sur le fond, le chef de l'État ouvrira les débats par une introduction d'une vingtaine de minutes. Avant le jeu des questions-réponses avec les quelques 350 journalistes accrédités. Pendant deux jours, Manuel Valls a saturé l'espace politique. "Mais le Président va élever le niveau de jeu, résume un proche. Majorité, fiscalité, ça c'est fait. Là, il va donner du sens. Priorité aux questions internationales".

Dans l'entourage du Président, certains s'impatientent. À quoi bon cet exercice ? "Il ferait mieux de parler directement aux Français, estime un proche. On est presque à mi-mandat. Et on ne sait toujours pas sa vision."