Parti Socialiste : le plan de Jean-Christophe Cambadélis pour sauver ses troupes

Jean-Christophe Cambadélis se charge de ranimer le parti Socialiste. Face aux 150 villes perdues et au faible total de 60.000 militants à jour de cotisation, le patron du PS déborde de motivation pour remettre ses troupes sur pied. Il présente ce samedi 13 décembre son plan de modernisation. 

Mais Jean-Christophe Cambadélis devra aussi passer par des réductions d'effectif pour renflouer le PS avant les municipales de 2020, rapporte Le Parisien.

500.000 militants en 2017

Le premier secrétaire du parti cherche à euphoriser "ses troupes", dit l'un de ses camarades. "Coach Camba" voit les choses en grand. Il souhaite transformer la gauche en parti de masse. L'objectif est d'avoir 500.000 militants en 2017.

Afin d'y parvenir, le premier secrétaire a un plan qui doit passer par un parti "plus connecté, plus transparent et plus efficace". Aujourd'hui, devenir militant relève du parcours du combattant. Pour avoir la carte, adhérer ne suffit pas. Il faut montrer patte blanche devant une section qui vous convoque. L'époque du "PS à papa" est donc finie. Désormais, le simple parrainage par un militant suffira.

"La minute PS" en vidéo dès janvier

Le Parti socialiste est aussi à la recherche d'efficacité dans la communication. Bientôt, une application sera mise en service pour que le militant sache à tout moment quelle est la ligne du parti sur n'importe quel sujet. 

Dès janvier, un rendez-vous quotidien sur le site internet s'appellera "la minute du PS". Une vidéo sera postée tous les jours par les porte-paroles depuis Solférino, puisque le parti aura bientôt son propre studio de télévision. Mais dans les couloirs, personne n'est dupe, dit un frondeur. "Si Jean-Christophe Cambadélis fait tout ça, c'est aussi parce qu'il veut sauver sa tête au prochain congrès".

27 salariés du PS pourraient se voir proposer un départ volontaire

Outre ces mesures positives, le Parti Socialiste envisage également de réduire ses effectifs, rapporte Le Parisien. La formation politique est confrontée à une baisse de la dotation de l'État (ce qui représente 3 millions d'euros en moins dans le budget du PS sur l'année 2014, ndlr) et des cotisations. Sur 4 ans, le parti s'attend à un manque à gagner de 12 millions d'euros.

Pour compenser, il pourrait décider des départs volontaires, indique le quotidien. Sur les 140 salariés permanents de la rue de Solférino, 27 parmi les plus anciens pourrait se voir proposer un départ volontaire. "Pour l'instant, on entre dans la négociation, en bonne intelligence. Le plan risque de suivre", a confié un syndicaliste socialiste au Parisien. 

Les dépenses seront également surveillées de près. Des coupes dans le budget de la communication seraient d'ores et déjà envisagées. Le parti devrait également limiter ses frais dans l'organisation de divers événements. 

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