Christian Estrosi à Martine Aubry : "Auriez-vous pris la même décision si aucun attentat n'était survenu" à Nice ?

Un règlement de compte par médias interposés. Christian Estrosi ne compte pas laisser passer le tacle de Martine Aubry. La maire de Lille a décidé d'annuler la braderie de Lille, après les attentats de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray. L'argument avancé étant que la sécurité maximale ne pouvait pas être assurée pour le rassemblement. L'ancienne première secrétaire du Parti socialiste ne s'était pas arrêtée là et avait adressé un message direct à Christian Estrosi : "Moi je ne suis pas Christian Estrosi. Je prends mes responsabilités en suspendant. Jamais je ne reporte la responsabilité sur l'État. C'est ma responsabilité sur l'État. C'est ma responsabilité morale de dire que je ne peux pas prendre un risque pour les bradeux et les touristes". 

L'ancien maire de Nice lui a répondu dans un courrier, relayé par Nice Matin. "Je ne peux que regretter vos propos polémiques et déplacés, explique-t-il avant d'ajouter qu'il n'accepte pas ses leçons de morale". Le président de la région PACA interroge Martine Aubry : "Fallait-il ajouter, pour justifier une décision prise en réalité par le préfet de région 'c'est une responsabilité morale et moi je ne suis pas Monsieur Estrosi' ? Fallait-il, pour justifier la fin de l'état d'urgence décidée par le président de la République le 14 juillet à midi, dire 'c'est une responsabilité morale et moi je ne suis pas Monsieur Estrosi'", détaille BFMTV. 

Sa contre-attaque se poursuit : "Je veux d'ailleurs vous poser une question simple : auriez-vous pris la même décision si aucun attentat n'était survenu dans ma ville le 14 juillet ? Pour ma part, je n'accepte pas vos leçons de morale et je n'aspire qu'à voir la ville de Nice se redresser et se reconstruire".