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Benoit Hamon au siège du Parti socialiste, le 13 mars 2015
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En français, cela s'appelle l'épuisement professionnel. Le
député Benoît Hamon a remis à l'ordre du jour la reconnaissance du burn-out comme
une pathologie. Mercredi 17 février, il a déposé une proposition de loi à ce
sujet, signée par 83 députés de gauche (socialistes et écologistes). La
proposition suggère de faciliter l'instruction et la reconnaissance
individuelle des cas d'épuisement professionnel par les comités régionaux de
reconnaissance des maladies professionnelles.
Actuellement, un salarié est obligé de prouver une baisse de
25% de ses capacités de travail pour être considéré en burn-out. Une barrière
que l'ancien ministre socialiste entend supprimer. Ainsi, "les dossiers
pourront être plus nombreux à être instruits" et "la reconnaissance
de ces pathologies psychiques liées au travail sera réelle", a-t-il
déclaré lors d'une conférence de presse. Ce seuil limite pourrait d'ailleurs être sensiblement abaissé dans la loi de Myriam El Khomri.
C'est une grande souffrance dont l'ampleur est très mal évaluée
Patrick Légeron, psychiatre
Mais le chemin jusqu'à la reconnaissance pourrait bien être
semé d’embûches. Cette souffrance n'est pas clairement défini selon l'Académie
de médecine, qui considère que le terme de burn-out reste un concept flou. L'une des
définitions existantes reste celle de l’Organisation mondiale de la Santé. Selon
elle, le burn-out se caractérise par "un sentiment de fatigue intense, de
perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail". C'est le lien avec le travail qui différencie par exemple un burn-out d'une
dépression.
Mardi 16 février, l'Académie de médecine a donc réclamé
davantage de recherches sur le burn-out. "L'expansion du terme 'burn-out'
est une source de confusion en raison des limites imprécises de cette
réalité", relève l'Académie dans un rapport publié sur le
sujet. L'Académie reconnait bien les souffrances des patients, ainsi que les
symptômes qu’entraîne un burn-out, comme l'épuisement émotionnel ou la
dépersonnalisation.
"C'est une grande souffrance dont l'ampleur est très
mal évaluée (...). On n'a pas une idée de son importance, beaucoup de chiffres
ont été cités", relève le psychiatre Patrick Légeron, l'un des auteurs du
rapport. Les estimations qui circulent vont de 30.000 personnes
touchées par le burn-out, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), à trois
millions, selon un cabinet spécialisé dans la prévention des risques
professionnels.
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