Budget 2017 : "Les efforts demandés aux ménages ne peuvent pas aller plus loin"

Mardi 25 octobre, l'Assemblée nationale débute l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017. On note par exemple que la redevance audiovisuelle de France Télévisions augmentera de un euro au lieu de deux. La bataille est-elle dérisoire ? "Tous les impôts sont importants et on a pris un engagement, c'est de ne pas augmenter les impôts des ménages. Un euro qui s'ajoute à d'autres, ça finit par peser sur le pouvoir d'achat des ménages", estime Valérie Rabault, rapporteuse générale de la Commission des finances à l'Assemblée nationale, au micro de RTL.

Pour la députée du Parti socialiste du Tarn-et-Garonne, l'État ne peut plus demander plus aux ménages. "Aujourd'hui dans notre pays, les prélèvements obligatoires, c'est 44% de notre richesse. Sur ces 44%, 25% sont assurés par les ménages, 19% par les entreprises. La différence entre les deux a augmenté au fil des ans. Les efforts qui sont demandés aux ménages ne peuvent pas aller plus loin. Les entreprises ont bénéficié du CICE et du Pacte de responsabilité : 41 milliards d'euros."

Refiscalisation de la distribution de certaines actions gratuites, taxes sur les transactions financières... Ce budget 2017 est-il un budget de gauche ? "Il y a une vraie prise de conscience, c'est que les ménages supportent beaucoup d'efforts. Je le redis : la fiscalité très avantageuse est maintenue pour les PME. En revanche, quand vous êtes cadre dirigeant dans un grand groupe, je ne suis pas certaine que la prise de risque vaille le fait que la nation paie pour vous vos impôts sur les actions gratuites que vous recevez", détaille la députée qui certifie que les socialistes "votent les grandes lignes du budget (de l'exécutif, ndlr)".

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