La fermeture mercredi de la "Maison du vivre ensemble" de Beaucaire dans le Gard, qui assurait le soutien scolaire d'une centaine d'enfants, provoque la colère des habitants et du responsable de ce centre socioculturel, privé de subvention par la municipalité FN.
"C'en était fini du vivre ensemble, à Beaucaire", a déploré ce dimanche 1er février Laure Cordelet, fondatrice du "Rassemblement citoyen", créé en réaction à l'arrivée du FN dans la cité gardoise. "Pour un maire qui voulait créer de l'emploi dans une ville frappée par 20% de chômage, c'est raté", a djouté Georges Duplissy, président de la Ligue d'enseignement du Gard, gestionnaire du centre.
Mardi, une cinquantaine d'habitants avaient défilé dans les rues pour manifester leur mécontentement. "C'est honteux que le centre ferme", a la mère d'un garçon de sept ans aidé trois fois par semaine pour ses devoirs : "Beaucoup de parents ne savent pas lire le français."
Donner une subvention à des gens qui font des déclarations politiques contre nous (...) ça me pose problème.
Julien Sanchez, maire de Beaucaire
Selon Laure Cordelet, le nouveau maire FN Julien Sanchez avait le centre "dans le collimateur avant même son mandat".
"Justement, ils le savaient !" a répondu l'élu frontiste : "Je ne suis pas maso, donner une subvention à des gens qui font des déclarations politiques contre nous et leur faire cadeau d'un joli local de 150 m² estimé à 10.000 euros de revenus locatifs par an, ça me pose problème."
Instituteur à la retraite, Georges Duplissy avait porté la création de l'établissement pour "centraliser la vie associative, culturelle et éducative de Beaucaire". Et l'implantation du centre n'avait pas été choisie par hasard : le Beaucaire ancien, "un quartier en grande difficulté, avec une forte population maghrébine, du chômage, du RSA, du trafic de drogue", a-t-il détaillé.
"La CAF et le conseil général du Gard prévoyaient 131.000 euros de subventions par an, la condition étant que la mairie participe également, ce qu'elle devait faire à hauteur de 53.000 annuels", a expliqué l'ancien enseignant.
Mais, en mai 2014, le nouveau maire frontiste a annulé les dotations. La CAF et le conseil général se retirent alors et le directeur recruté pour gérer le centre est licencié.
S'il assume l'arrêt des subventions, Julier Sanchez refuse de se voir imputer le licenciement du directeur du centre : "C'est une imprudence de gestion de la part de la Ligue de l'enseignement : tant qu'on n'est pas sûr d'avoir une subvention, on n'embauche pas."
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