Attentat à Nice : accusée d'avoir perturbé la minute de silence du Parti socialiste à Avignon, la CGT répond

Les hommages se multiplient après l'attentat de Nice, qui a coûté la vie à 84 personnes le 14 juillet sur la Promenade des Anglais. Non loin de là, à Avignon, où se déroule actuellement le célèbre Festival, le Parti socialiste, emmené notamment par le sénateur David Assouline, organisait une rencontre culturelle le 15 juillet. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Une cinquantaine de militants de la CGT-spectacle s'est invitée à ce rendez-vous de l'été. "Dès notre arrivée, ils ont fait du bruit avec des casseroles", a raconté David Assouline à nos confrères du Figaro.fr. "Je suis allé les voir pour leur dire qu'ils avaient le droit d'exprimer leur opinion mais qu'on avait l'intention de faire une minute de silence pour les victimes de l'attentat de Nice et qu'ils devaient la respecter."

Mais les syndicalistes n'ont selon le parti pas prêté beaucoup d'attention à la demande du sénateur. Les slogans "Socialistes collabo" "ont couvert de façon ininterrompue la minute de silence", a raconté le sénateur. "Cet acte, qui rompt avec toutes les traditions républicaines et avec celles du mouvement syndical, témoigne de la dérive et de la décomposition vers lesquelles certains entraînent cette organisation", a ajouté le PS dans un communiqué.

Une "manipulation" du Parti socialiste ?

La CGT-Spectacles, qui affronte le PS sur le statut des intermittents du spectacle et la loi Travail depuis des mois, a réagi à ce qu'elle qualifie de "manipulation" du Parti socialiste dans un communiqué baptisé "Le mensonge est une offense pour toutes les victimes". "Nous avons démarré notre rassemblement place Pie par un hommage en lisant le communiqué confédéral (...). À notre arrivée sur le lieu de réunion du PS, l'accès nous en a été interdit, malgré nos réponses positives à leur invitation. Réunis à l'extérieur, nous avons respecté un temps de silence total pendant l'hommage aux victimes." À la CGT, "nous dénonçons cette posture répétée du PS qui utilise les drames que nous vivons pour mettre sous le boisseau la contestation de leur politique de renoncement et d'abandon."