Ce mardi 8 juillet est marqué au fer rouge. Tout le monde dit "non" : la CGT et FO ne participeront pas à la conférence sociale, et les frondeurs socialistes ne voteront pas le budget de la sécurité sociale. Ce n'est pas banal, comme journée.
FO et la CGT qui disent "non merci" à François Hollande : "Votre dialogue social, on n'en veut pas". Même avec Nicolas Sarkozy, ils n'avaient pas osé, à part une fois où la CGT avait séché ses vœux - mais ce n'est pas la même chose qu'un sommet social.
Et comble du comble, le président Hollande, président de gauche, se retrouve soutenu par les patrons. C'est un peu le monde à l'envers.
À l'Assemblée, visiblement, on ne va pas se quitter à l'amiable entre socialistes. Si l'on en croit les frondeurs, ils seront une trentaine à ne pas voter le budget rectificatif de la Sécurité sociale.
C'est inédit, d'abord parce que c'est le dernier vote important de l'année, mais surtout parce que ce texte sur la Sécurité sociale est le plus gros budget du gouvernement, plus gros que le budget de l'État. C'est le cœur du pacte social, pas seulement du pacte de responsabilité.
À ce titre, les frondeurs estiment être main dans la main avec les syndicats. Même combat. "Tous ensemble ! Tous ensemble !".
Il faut dire que syndicats comme frondeurs ont moyennement apprécié le dernier spectacle pyrotechnique du gouvernement.
Valls avec son baril de poudre : le report du compte pénibilité, simplification du code du travail, réforme de la SNCF pour les uns, traitement des intermittents pour les autres et Sapin qui a approché son allumette d'un peu trop près, en déclarant, que son amie "c'est la finance, la bonne finance".
Il n'en fallait pas plus pour enflammer ceux qui estiment que le gouvernement cède aux sirènes des patrons.
Mais tout cela n'ébranle pas la présidence. Premièrement, à l'Élysée, on estime que la discussion avec tous les syndicats a eu lieu lundi.
Hollande et les partenaires sociaux sont restés enfermés pendant 3 heures, à huis clos, avant l'ouverture de la conférence sociale. On a eu le temps de se dire des choses, et de se donner rendez-vous en septembre. On voit donc ça comme un boycott partiel.
Deuxièmement, François Hollande sait bien qu'à la CGT, et chez FO dans une moindre mesure, les leaders ont besoin de donner des gages à leur base. On parlait des derniers conflits : intermittents, SNCF, SNCM… Il ne faut pas négliger les élections du mois de décembre dans la fonction publique. C'est pour ça qu'ils maintiennent la pression sur le gouvernement.
Troisièmement, pour François Hollande, le débat sur le pacte de responsabilité est terminé. Fini. Circulez.
Tout cela est à double tranchant pour le chef de l'État. Soit on dira qu'il s'est assis sur le dialogue social, une folie pour un Président qui se veut rassembleur, soit on dira qu'il tente de maintenir son cap coûte que coûte, et tant pis pour les champions de l'immobilisme. On verra à la rentrée si la rupture est consommée, ou pas.
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