Coupe du monde 2014 : "Un effet restreint sur le moral des Français", dit Alba Ventura

Le temps va s'arrêter au Sénat et dans les ministères, ce vendredi 4 juillet avec le quart de finale de la Coupe du monde entre la France et l'Allemagne. La politique n'échappe pas au football.

François Hollande se souvient encore du match France-Allemagne de 1982. Il s'agit de ces défaites qui honorent, qui forgent une équipe et qui apprennent à évoluer à un plus haut niveau. C'est un peu comme en politique. Au Sénat, où l'on sera en plein débat sur la réforme territoriale, on fera une pause, parce que ça ne sert à rien d'être en séance avec des sénateurs derrière leurs tablettes numériques.

Une récupération politique

C'est la magie du football. Plus rien ne compte, sauf l'union nationale. Ce genre d'événements pourrait se prêter à la récupération politique. En 2002, Jacques Chirac avait surfé sur la France, après le triomphe des Bleus en 1998.

Le match France-Ukraine en novembre dernier nous a libérés au moment des barrages avec une victoire 3 à 0. François Hollande fait cette confidence : "Vraiment, les victoires en ce moment on les goûte particulièrement. On dit que cette équipe, elle n'y arrivera pas. Eh bien, elle nous montre l'exemple".

Un effet sur le moral

Toute ressemblance avec des personnages ou des situations existantes n'est pas totalement fortuite... À ce moment-là, François Hollande était empêtré dans l'inversion de la courbe du chômage, les impôts, les bonnets rouges et Leonarda.

Cependant, le Président n'est peut-être pas populaire mais il n'est pas idiot, il sait très bien que si la France gagne, cela ne lui rapportera même pas un demi-point dans les sondages. Mais cela peut quand même avoir un effet sur le moral des Français. L'effet ne durera que 15 jours ou un mois au maximum. Il y a néanmoins un effet foot sur la société, avec la fierté et la cohésion.