La grève à la SNCF entre dans son 11e jour samedi 21 juin. Un mouvement de protestation contre la réforme ferroviaire, adoptée à l'Assemblée nationale jeudi soir, qui pourrait peser sur le portefeuille des grévistes. Car contrairement aux idées reçues, les jours de grève ne sont pas payés.
Les syndicats Sud-Rail et CGT ont été prévenus dés le départ : ils n'auraient rien à espérer. Un jour de salaire sera retiré pour chaque jour de grève, et ce dès la prochaine fiche de paye.
En moyenne, un conducteur gréviste aura perdu 90 euros par jour. La règle a été fixée en 2010 par Guillaume Pepy. Cette année-là, un mouvement social avait duré treize jours. Et le président de la SNCF était resté inflexible : prélèvement intégral des jours de grève sur les salaires.
Avant cela, salariés et directions pouvaient trouver des arrangements. Par exemple, avant de reprendre le travail, les syndicats signaient des protocoles de sortie de conflit, qui prévoyaient qu'une partie des journées de grève ne serait pas déduite. Ils pouvaient également négocier un étalement des retenues sur plusieurs mois ; ou encore proposer que des jours de grève soient échangés contre des jours de vacances ou de RTT.
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