Alain Juppé : le protectionnisme ? Un "mot du passé et rétrograde"

Il s'agit de la dernière ligne droite avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre. Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, le trio de tête dans les sondages, s'évertuent à convaincre les électeurs que leur programme peut les amener à la tête du pays en 2017. Selon notre sondage RTL, Le Figaro, LCI, Alain Juppé conserve sa place de numéro un mais pâtit d'intentions de vote en baisse par rapport au précédent sondage. Effet inverse pour Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui profitent chacun d'une remontée, respectivement de de deux et sept points. 

Pas question pour le favori des sondages de prôner le protectionnisme, contrairement à son rival, Nicolas Sarkozy, qui demande à l'Europe de s'armer d'outils protectionnistes afin de faire face à la volonté de fermeture commerciale de Donald Trump aux États-Unis. "Le protectionnisme est un grand danger pour l'économie mondiale, pour la paix du monde. Il faut défendre nos intérêts et il y a bien longtemps que je dis que l'Europe ne les défend pas bien (...) Il faut changer l'état d'esprit à Bruxelles", juge Alain Juppé sur l'antenne de RTL. 

Le candidat à la primaire de la droite et du centre poursuit et explique que "l'Europe sera démunie d'un certain nombre d'outils pour lutter contre le dumping chinois. Il faut que l'Europe ait une politique commerciale offensive pour défendre ses intérêts. Je n'aime pas le mot de protectionnisme, parce que l'on a déjà essayé ça dans le passé et l'on sait à quoi ça mène (...) Soyons prudent avec ce mot qui est un mot du passé et rétrograde".