Alors que Manuel Valls appelait samedi 30 mai Nicolas Sarkozy à cesser ses insultes après son discours très offensif contre la gauche lors du congrès des Républicains, Alain Juppé semble d'accord avec le Premier ministre. Le candidat à la primaire à droite a dénoncé ce dimanche 31 mai le "vocabulaire excessif" qui "attaque des personnes" du président de son parti.
Invité lors du Grand rendez-vous Europe 1/iTELE/Le Monde à commenter un passage de l'allocution de Nicolas Sarkozy dans lequel il a parlé de la "terrifiante médiocrité" de François Hollande, l'ancien Premier ministre a tenu à se démarquer. "Ce n'est pas ce que j'ai dit. Chacun s'exprime comme il s'entend. J'ai dit que j'étais un homme de droite ouvert et pas sectaire. Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c'est pas mon genre de beauté".
"Je n'ai aucune espèce de pudeur à combattre le pouvoir actuel car je pense que c'est la politique menée depuis 2012 qui nous a mis dans le marasme dans lequel nous sommes aujourd'hui, mais ce n'est pas pour autant que j'utilise un vocabulaire qui n'est pas le mien", a insisté le maire de Bordeaux. Samedi, "la tonalité de certains discours m'a paru un peu vigoureuse, un peu excessive", a-t-il insisté. Mais "quand le gouvernement, par exemple, explique que nous avons saccagé l’Éducation nationale, ce n'est pas non plus un exemple d'ouverture d'esprit extraordinaire", a-t-il encore dit.
Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion, et j'organise ma petite PME
Alain Juppé
Interrogé sur les sifflets qui ont une nouvelle fois accompagné son arrivée à la tribune, Alain Juppé a déploré les risques du militantisme, "le risque du sectarisme, le risque du refus de l'autre. Le risque de l'enfermement est un risque fort. Il y a toujours chez les militants quelques hystériques".
"Je ne suis pas le seul dans le parti à dire qu'il faut s'ouvrir. L'ADN de l'UMP c'est l'union de la droite et du centre. Je n'ai pas observé que Les Républicains avaient renoncé à cet ADN. Si c'était le cas, je pense que ce serait tout à fait dangereux pour l'avenir".
Par ailleurs, la primaire à droite pour l'élection présidentielle de 2017 ne l'inquiète pour le moment pas, malgré les sondages qui montre la toute-puissance de Nicolas Sarkozy chez les militants. "Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion, et j'organise ma petite PME. Parfois il arrive que des PME performantes soient plus efficaces que des grandes entreprises du Cac 40", a-t-il conclu.
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