C'est le dernier rebondissement dans l'affaire Benalla. L'ancien chargé de mission de l'Élysée a indiqué, mardi 11 septembre dans un premier temps, qu'il refusait de se rendre devant la commission d'enquête du Sénat, avant de se raviser en expliquant qu'il irait "contraint et forcé".
Que s'est-il passé ? Il s'est passé que monsieur Benalla continue de jouer les gros bras. Non content d'être mis en examen pour des faits de violence et sous le coup d'une enquête judiciaire, il avait décidé de faire un doigt d'honneur aux sénateurs qui veulent l'entendre dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire.
Donc grande première, mardi après-midi, on apprenait qu'Alexandre Benalla avait décidé de se soustraire à la convocation du Sénat. Sauf que c'est une obligation, et que dans le cas contraire on s'expose à des poursuites pénales - c'est pour ça qu'il a fait marche arrière.
Il n'est pas le premier, monsieur Benalla, à être convoqué. Avant lui il y a eu Jérôme Cahuzac, il y a eu le PDG de Lactalis. Qui est-il, monsieur Benalla, pour refuser ?.
Son avocat, et même des membres du gouvernement, ont expliqué qu'il y avait un risque que l'enquête parlementaire percute l'enquête judiciaire. Écoutez, je ne suis ni avocat ni constitutionnaliste. Mais bien sûr, il est clair que les sénateurs n'ont pas à se substituer à la justice. Leur enquête ne doit pas interférer dans l'enquête judiciaire, en vertu de la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et le politique.
Ah, on en déploie de l'énergie pour défendre ce garde du corps !
Alba Ventura
Mais bon, dans cette affaire Benalla, il y a d'un côté la justice qui travaille sur les faits de violence qui sont reprochés à Alexandre Benalla et pour lesquels il est mis en examen ; de l'autre, le Sénat qui se penche sur son rôle au sein de l'Élysée. Et c'est pour ça que les commissions d'enquête parlementaires existent : pour exercer un contrôle, pour évaluer le dysfonctionnement au pouvoir. Sinon il faut les supprimer.
Mais voyez-vous, que l'avocat d’Alexandre Benalla monte au créneau, ça se comprend, il est dans son rôle. En revanche que des membres du gouvernement se fassent les porte-parole de monsieur Benalla, là il y a un truc qui ne va pas !
Le gouvernement n'a pas à s'en mêler. Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement qui considère, mardi soir sur RTL, que Benalla n'a "pas à rendre compte à une commission parlementaire", ou Nicole Belloubet, ministre de la Justice, qui vient rappeler qu'il "ne doit pas à y avoir d'interférence entre les enquêtes", mais c'est inouï.
Que vient faire le gouvernement là-dedans ? Ah, on en déploie de l'énergie pour défendre ce garde du corps ! C'est complètement disproportionné. Je rappelle qu'Alexandre Benalla a été licencié de l'Élysée pour faute. C'est à se demander ce que monsieur Benalla faisait vraiment à l'Élysée ?
En tout cas, voir des ministres prêts à voler au secours d'un pied nickelé, d'une petite frappe, et qui se retrouvent ridiculisés par le revirement de monsieur Benalla, ce n'est pas la meilleure impression qu'on puisse laisser.
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