Cela s'appelle une démonstration d'autorité. Au moment où Nicolas Sarkozy accuse l'État de ne plus avoir d'autorité, Manuel Valls veut, lui, montrer qu'il est capable de faire acte de fermeté. Le Premier ministre travaille son image. Il n'aime pas que l'on dise qu'il se "hollandise". Il essaie de s'extirper du procès en immobilisme qui est fait au gouvernement. Alors que les couacs sur la fiscalité se multiplient, il tente de s'en échapper. Il a compris que ce n'était pas son tour. Il dit partout qu'il est et qu'il sera toujours loyal au Président Hollande. Mais il faut quand même qu'il démontre qu'il est différent. Ce qu'il veut, c'est sauver son côté réformiste et autoritaire. Ce qu'il n'arrive pas à faire sur le Code du travail, il le fait avec Notre-Dame-des-Landes.
C'est risqué politiquement, mais ce n'est pas son problème. Il a fait un choix. Il a choisi les Français, pas la gauche. En tout cas pas les Verts, pas Ségolène Royal non plus. Manuel Valls n'a pas envie de s'embarrasser avec un parti qui a choisi le front de gauche aux élections régionales. Les écolos, ce n'est pas sa famille politique. Quant à Ségolène Royal, c'est quand même extraordinaire d'entendre une ministre proposer de construire un terminal de TGV qui relierait Nantes aux aéroports parisiens, alors que l'aéroport Notre Dame des landes a été déclaré d'utilité publique il y a sept ans, que tous les recours ont été épuisés, que les acteurs locaux y sont favorables, et que sur place ce sont 100 à 300 "zadistes" qui font la loi !
Pour Manuel Valls, le sketch sur Notre-Dame-des-Landes a assez duré
Alba Ventura
C'est vrai que ça peut sembler étrange d'annoncer la reprise des travaux, à un mois des régionales et de la conférence sur le climat. Mais pour Manuel Valls, le sketch sur Notre-Dame-des-Landes a assez duré. Cela fait plus de trois ans que le gouvernement traîne ce dossier comme un boulet. Tant que Cécile Duflot était au gouvernement, on repoussait l'échéance. Mais le Premier ministre a estimé qu'il fallait maintenant trancher entre une minorité et une majorité. Sans doute Manuel Valls considère qu'il a plus à gagner personnellement. Il a décidé qu'il n'arrêterait pas de décider. Il a donc choisi Notre-Dame-des-Landes comme symbole.
Voici les prédictions de Valéry Giscard d'Estaing. L'ancien Président a fait le constat que la gauche n'est au pouvoir que lorsqu'elle est unie ou lorsque la droite se divise. Il fait le pari, par ailleurs, qu'un parti de gauche de gouvernement est en train de s'élaborer avec Manuel Valls et Emmanuel Macron, ce qui conduira à une coupure de la gauche. Conclusion, et VGE n'y va pas par quatre chemins : pour lui, la gauche va être éliminée du pouvoir pour longtemps.
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