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L'Assemblée nationale le 18 octobre 2016.
Crédit : CHAMUSSY/SIPA
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C'est un chiffre à peine croyable. Moins d'un député sur deux se déplace à Paris pour les Questions au gouvernement, qui ont lieu tous les mercredis à l'Assemblée nationale, selon des chiffres dévoilés par Europe 1. Sur 577, ils ne sont plus que 300 à siéger pour ce rendez-vous hebdomadaire. Depuis le début de la rentrée parlementaire, l'absentéisme des députés a bondi de 20%. Une situation vivement dénoncée par Olivier Falorni, député divers gauche de Charente-Maritime, sur Europe 1, lundi 24 octobre. "Aujourd'hui, l'Assemblée nationale tourne à vide", se désole-t-il.
"Le contenant est vide, mais malheureusement, le contenu est vide aussi", regrette l'ancien rival de Ségolène Royal, qui explique que "les grands textes ne sont plus à l'ordre du jour". Selon Olivier Falorni, les raisons de cet absentéisme sont "bassement politiciennes". Il cite notamment des "députés de la majorité écœurés, démotivés et puis inquiets de ne pas être réélus en juin prochain". Effrayés, ces députés favorisent leur circonscription, au détriment de l'Assemblée nationale.
Sans s'en rendre compte la France est passée du septennat au quadriennat.
Olivier Falorni, député divers gauche de Charente-Maritime
Olivier Falorni pointe également du doigt des "raisons profondément institutionnelles" : "Sans s'en rendre compte, la France est passée du septennat au quadriennat en quelques années". Pour l'élu, "C'est une forme d'américanisation de la vie politique". "L'instauration des primaires à gauche comme à droite" qui réduisent "le temps utile à quatre ans", sont à ses yeux, en partie, responsables. "L'Élysée semble s'être transformée plus en centre de shoot médiatique plutôt qu'en lieu d'où sortent des propositions de loi", a-t-il dénoncé.
Pour lutter contre cet absentéisme, Olivier Falorni estime que le non-cumul des mandats est l'une des réponses les plus adéquates. Le député poursuit en réclamant plus de pouvoir et de libertés pour l'Assemblée. "Aujourd'hui, l'exécutif a une prééminence excessive sur le Parlement, qui est souvent un Parlement croupion", détaille-t-il dénonçant certains "députés qui y participent allègrement en étant des députés godillots". "Eh bien moi, je préfère des députés au boulot que des députés godillots", conclut Olivier Falorni.
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