Ne dites pas à Jean-Luc Mélenchon qu'il pourrait y avoir des points de rapprochement dans son programme avec celui de Marine Le Pen. Invité de L'Émission Politique de France 2 deux semaines après la candidate du Front national, il a longuement insisté sur les différences fondamentales qui les opposent. "Marine Le Pen et moi, nous sommes séparés par le fait qu'elle ne croit pas à la nation républicaine comme moi. Pourquoi ? Parce qu'elle est pour la préférence nationale, parce qu'elle pour le droit du sang plutôt que le droit du sol", explique-t-il.
Il s'emporte alors : "Je ne suis pas un nationaliste, je suis un patriote, ça n'a rien à voir". Et de faire valoir sa capacité à "négocier avec les autres pays". Jean-Luc Mélenchon a continué à égrener les différences et souligne que Marine Le Pen "est pour la monarchie présidentielle, pour le 49.3, pour la Ve République. Elle n'est pas pour la retraite à 60 ans".
L'une des mesure phares des 144 engagements présentés par Marine Le Pen est la sortie de la France de l'Europe. Dans son programme, la candidate milite pour une "Europe des nations indépendantes, au service des peuples". Engagement numéro 1 proposé par la présidente du Front national : la tenue d'un "référendum sur notre appartenance à l'Union européenne.
Dès 2014, elle affirme dans un entretien au Figaro : "Si je suis élue en 2017, je ferai un référendum sur la sortie de l'Europe". Elle explique qu'elle s'engage "auprès des Français à organiser, dans les six mois, un référendum sur la sortie de l'Union européenne. Durant ces six mois, j'irai auprès des instances européennes pour négocier le retour en France de quatre souverainetés essentielles : territoriale, monétaire, législative et économique". Elle précise également qu'en cas de refus de la part des Français, elle partira.
Jean-Luc Mélenchon a intitulé l'un des chapitres de son programme "Sortir des traités européens". En 2016, il avançait que "l'heure du plan B va sonner". Dans un entretien au Monde, le candidat de "La France insoumise" expliquait que "l'euro n'est pas l'Europe". Selon lui, il s'agit juste d'un "petit bout de la chaîne par laquelle vous êtes tenu (...) C'est cette chaîne que nous voulons rompre".
Dans la partie "protection sociale" de son programme, Marine Le Pen a fait de son engagement 52 celui de "fixer l'âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations pour percevoir une retraite pleine". "Si après avoir fait (toutes ces économies), on s'aperçoit que nous sommes obligés de nous tourner vers vous, Français, pour vous demander de faire un certain nombre de sacrifices, alors nous le ferons, nous reviendrons vers vous, et vous comprendrez pourquoi. Le seul moyen de régler le problème des retraites et de sauver notre système, c'est la croissance", défend-t-elle.
Invité du Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI le 15 janvier dernier, Jean-Luc Mélenchon souhaite mettre en place la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Le Monde souligne aussi que le candidat souhaite "en complément revaloriser les pensions de retraite au niveau du Smic par, notamment, la mise à contribution des revenus financiers des entreprises".
Marine Le Pen formule dans l'engagement 118 sa volonté de "quitter le commandement militaire intégré de l'OTAN pour que la France ne soit pas entraînée dans des guerres qui ne sont pas les siennes". De son côté, Jean-Luc Mélenchon veut "instaurer l'indépendance de la France dans le monde et refuser d'être à la remorque des folies impériales des États-Unis d'Amérique".
Le candidat affirme que la France "doit conquérir son indépendance, sortir de la coalition militaire agressive qu'est l'OTAN, afin d'agir pour construire une nouvelle alliance altermondialiste des peuples et peser de tout notre poids pour créer un monde ordonné autour de la communauté des nations, qu'incarne l'ONU".
La candidate du Front national met également en avant une mesure visant à effectuer un "référendum d'initiative populaire". Il serait mis en place "sur proposition de 500.000 électeurs et permettant l'abrogation ou l'examen d'un projet de loi", explique le journal.
Jean-Luc Mélenchon évoque, lui, un "référendum d'initiative citoyenne". Il s'agit de la possibilité de proposer une loi par les citoyens et la mise en place de référendums révocatoires des élus en cours de mandat. "Le référendum serait aussi utilisé par le candidat de la France insoumise dans le cadre de la sortie des traités européens et dans l'approbation du projet de Constitution proposé par l'Assemblée constituante, au cœur du programme du candidat. Il soutient aussi 'le droit des citoyens de proposer une loi'", explique Le Monde.
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