Avec un million de consultations par jour, les 78.000 kinésithérapeutes de l'Hexagone remplissent leurs salles d'attente. De la bronchiolite du petit dernier à l'arthrose en passant par les fractures dues au sport ou la sclérose en plaques, un kiné sur deux estime aujourd'hui dans une enquête Harris Interactive que les Français les consultent davantage que par le passé.
Pourtant, 56% d'entre eux s'estiment mal considérés. En cause : la réforme de leur diplôme que prépare le gouvernement. Seul le niveau licence (Bac + 3) serait désormais retenu. Vent debout, le Conseil National de l'ordre réclame pour sa part la reconnaissance du niveau master, à l'instar de sa secrétaire générale Pascale Mathieu.
"Actuellement, on nous dit que la licence suffit (Bac +3). La réalité, c'est que pour 80% d'entre eux, les kinésithérapeutes font vraiment 4 ans d'études avec une première année de médecine validée", indique-t-elle.
Une histoire de reconnaissance du diplôme qui rend presque tous les kinés amers. Pourtant, ils restent motivés, à 39%, indique l'étude. C'est que le métier a quelques arguments à faire valoir, comme l'explique Pascale Mathieu.
"C'est un métier extraordinaire parce qu'on est très proche des patients. On les accompagne au quotidien, avec un rapport très proche mais en même temps avec des soins de haute qualité qui nécessitent une qualification importante", explique-t-elle.
Mais le métier a beau tenir de la vocation, cela n'empêche pas les journées de tirer en longueur. "Je commence à 8h30 le matin mais je suis très souvent là jusqu'à 21 heures, explique Frédéric, un kiné de la capitale. Je ne sais pas si c'est véritablement intelligent de laisser des professionnels de santé qui prennent en charge des patients faire des journées aussi longues pour pouvoir amortir leurs charges de cabinet", explique-t-il.
D'autant que la consultation, dont le niveau moyen se situe autour des 15 euros, rapporte assez peu au final, avant le retrait des charges de fonctionnement du cabinet, "environ 50% pour une séance de 20 à 30 minutes", précise Frédéric, de plus en plus gagné par la lassitude après 15 années de métier.
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