1 min de lecture
Un gendarme qui a comparé les Guyanais à des animaux visé par une procédure
À la fin d'une mission en Guyane, un chef d'escadron a usé d'une "allégorie" et comparé la population locale a des singes et des caïmans.
Une patrouille de gendarmerie (illustration)
Crédit : MYCHELE DANIAU / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Des propos qualifiés d'"inadmissibles" par le ministère de l'Intérieur ce dimanche 6 mai. C'est la réaction de la place Beauvau face aux propos d'un chef d'escadron de la gendarmerie nationale en Guyane. Ce dernier avait comparé la population locales à des animaux à la fin d'une mission effectuée sur place.
Les faits ce sont déroulés le 21 avril à Saint-Laurent-du-Maronie. Après avoir effectué une mission de trois mois confiée à l'escadron 25/1 de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), le gendarme a prononcé un discours en présence notamment d'un sous préfet. Une allocution dans laquelle il se lance dans ce qu'il appelle une "allégorie sur la population guyanaise.
"Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l'alcool", affirme le gradé, selon son discours révélé par Le Monde et LCI et relayé par l'AFP.
Convoqué par sa hiérarchie
Des propos qui choquent aujourd'hui, d'autant qu'ils ont été complétés par une dernière partie. Ainsi, l'officier disait se réjouir "d'avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l'envie de travailler n'ont d'égal que les résultats qu'ils obtiennent", selon une copie de son allocution qu'a pu lire l'AFP.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a réagi dans la foulée via un communiqué, il y dénoncé "des propos inadmissibles et choquants" et rappelé "son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l'exigence d'exemplarité" qui "doivent encadrer l'action des forces de sécurité dans l'accomplissement de leurs missions".
La gendarmerie a, de son côté, qualifié ces paroles d'"intolérables" ce dimanche.
Convoqué par le commandement local puis, à son retour en métropole, par son commandement en Ile-de-France, le gendarme est aujourd'hui visé par une procédure disciplinaire.
