"C'est pas ma faute." Comme en garde à vue, Booba et Kaaris se sont rejetés la responsabilité de leur bagarre à Orly le 1er août dernier, pour laquelle ils étaient jugés au tribunal correctionnel de Créteil jeudi 6 septembre.
Gnakouri Okou, alias Kaaris, a joué d'emblée l'apaisement et présenté ses "excuses". Les avocats des deux rappeurs se sont ensuite écharpés, chacun criant pour imposer son interprétation des vidéos de la rixe, diffusées lors du procès.
Dans un terminal de l'aéroport d'Orly, les clans de Booba et Kaaris, à 7 contre 4, s'affrontent le 1er août, faisant voler les bouteilles de parfum de la boutique de duty free. Bilan : plusieurs blessés légers, des vols retardés, et plus de 50.000 euros de dégâts. "N'y avait-il pas moyen que cela se termine autrement?", a demandé la présidente du jury. "J'aurais bien aimé. Je me suis défendu, tout simplement", affirme Elie Yaffa, alias Booba, qui explique avoir donné le premier coup parce qu'il se sentait "encerclé" et "menacé".
"C'est vraiment pas ma faute, j'avais pas le choix madame", s'est quant à lui défendu Kaaris. Il affirme avoir "agi par légitime défense du début jusqu'à la fin" : Booba lui aurait lancé "Lève toi, salope !". "Je me lève, c'est une erreur. Mais je me lève parce que prendre des coups assis, c'est plus grave que prendre des coups debout", a-t-il avancé.
Cette rencontre ne pouvait que se conclure par une confrontation physique
Procureur
Le procureur a estimé que cette rencontre était bien "fortuite", éloignant l'hypothèse du coup de communication. Les deux rappeurs devaient prendre le même avion pour Barcelone. "Sous le regard des passagers et des réseaux sociaux, cette rencontre ne pouvait que se conclure par une confrontation physique", a-t-il regretté.
Le magistrat a fustigé les deux hommes qui "ont perdu toute lucidité", mus par la peur de devenir "la risée d'internet", et les a renvoyés à "leurs responsabilités" de "chefs d'entreprise", mais aussi de "pères de familles".
"C'est tellement simple de dire qu'ils sont tous coupables, tous responsables", a protesté Me David-Olivier Kaminski, l'avocat de Kaaris ."Où est la violence dans le geste de se lever et de se placer devant quelqu'un ? Quand on se fait attaquer, il faudrait ne rien faire ?" Pour l'avocat de Booba, Me Yann Le Bras, c'est le clan Booba qui a donné le message d'apaisement en disant "ignorons nous".
Le procureur a requis un an de prison avec sursis pour les deux hommes, qui connaîtront la décision du tribunal le 9 octobre prochain. L'interdiction de quitter le territoire français ayant été levée, Booba pourra rentrer en famille à Miami. Pour les 9 autres personnes jugées dans cette affaire, les réquisitions du procureur ont été échelonnées selon la gravité des violences et de leurs antécédents judiciaires, de la relaxe à 8 mois ferme.
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