Après Ferguson, la ville de Baltimore, à quelques dizaines de kilomètres de Washington sur la côte Est des États-Unis, est devenue le nouveau théâtre d'affrontements violents entre la police et une jeunesse excédée par ce qu'elle pense être une nouvelle bavure.
Mi-avril, un jeune Noir, Freedie Gray était transporté au commissariat dans un état critique selon les avocats de sa famille. La raison invoquée de son arrestation ? La possession d'un couteau aggravée par un jugement en attente dans une affaire de drogue. Le 19 avril, le jeune homme, 25 ans, décède. S'ensuivent des manifestations, d'abord pacifiques et rapidement une escalade de violence qui a atteint son paroxysme dans la nuit du 27 au 28, après les funérailles du jeune homme.
Voitures brûlées, pillages, bâtiments incendiés, policiers frappés, jetés à terre et finalement l'état d'urgence déclaré par le gouverneur du Maryland. Mais dans ce chaos que certains comparent déjà aux émeutes de Los Angeles, en 1992, nombreux sont ceux qui tentent d'agir pour éviter que la violence ne prospère.
Par la danse, en s'interposant entre forces de police et habitants à bout, en ramenant de force les jeunes manifestants, chacun cherche à éviter le drame. Parmi eux, Robert Valentine est notamment devenu un symbole de ces appels au calme. Vétéran de la guerre du Vietnam, l'homme grisonnant a pris position entre les émeutiers et les autorités, poussant les jeunes à rentrer chez eux.
"Ce qui se passe ici n’est pas justifié", regrette-t-il. "Ces gamins doivent rentrer à la maison pour être chez eux en famille, travailler, et réfléchir à ce qu’ils vont faire de leur vie." Et de rajouter : "Ils ne savent même pas pourquoi ils manifestent et surtout, ils ne respectent pas la mémoire de ce jeune homme [Freddie Gray]".
L'autre image qui a déjà fait le tour du monde, c'est celle de cette femme tout de jaune vêtu, sortant de force son fils d'une manifestation. Entre deux gifles, elle hurle sur l'adolescent cagoulé et prêt à en découdre avec les policiers. "Tu arrêtes tes conneries et tu rentres à la maison !"
D'autres ont choisi des moyens plus doux d'apaiser la situation. Par ses chorégraphies endiablées et au son des tubes de Michael Jackson, Dimitri Reeves est devenu un emblème des pacifistes de Baltimore. Quand il ne diffuse pas des messages de paix via son compte Twitter, l'homme se place aux carrefours de la ville pour danser, séparant ainsi forces de l'ordre et manifestants.
Une tentative parmi d'autres d'endiguer la vague de violence qui monte au sein d'une ville extrêmement inégalitaire. Avec près d'un quart de la population vivant sous le seuil de pauvreté et une ancienne industrie aujourd'hui éteinte, la ville connaît une criminalité parfois réprimée à outrance. Selon une enquête du Baltimore Sun, la police aurait déjà été poursuivie à plus de 300 reprises pour des bavures depuis 2011, devant verser au total plus de cinq millions de dollars en réparations.
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