C'est une décision qui "n'a pas été prise à la légère". Dans un communiqué publié jeudi 12 octobre, les États-Unis ont annoncé se retirer de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), en dénonçant ses "partis pris anti-israéliens persistants". Une décision aussitôt saluée par l'État hébreu, allié de longue date des États-Unis, qui a également annoncé son retrait de l'organisation dans la foulée.
L'actuelle directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, Irina Bokova, a dit "regretter profondément" cette décision, à ses yeux préjudiciable au multilatéralisme.
En 2011, les deux pays avaient déjà suspendu leurs contributions financières lorsque la Palestine était entrée au sein de l'Unesco, alors qu'ils fournissaient 20% du budget de l'agence.
En juillet dernier, l'Unesco a classé au patrimoine mondial et au niveau de "patrimoine en péril" la ville d'Hébron, située en Cisjordanie. Lieu saint des trois religions monothéistes, Hébron était au coeur des tensions entre Israéliens et Palestiniens qui militaient pour sa protection. Benjamin Netanyahu qualifie à l'époque la décision de l'Unesco de "délirante".
Deux mois avant cette résolution, l'organisation internationale avait également reconnu Israël comme "puissance occupante" à Jérusalem-Est, annexée en 1967. Le texte disposait que toutes les mesures prises par Israël "qui ont altéré ou visent à altérer le statut de la ville sainte de Jérusalem" seront "nulles et non avenues et doivent être annulées".
En 2015 et 2016 l'Unesco s'est également montrée critique vis-à-vis de la gestion du patrimoine de Jérusalem. En octobre 2016, Israël est même allé jusqu'à rappeler son ambassadeur auprès de l'Unesco après une résolution adoptée sur proposition de la Palestine. Le texte niait tout lien entre les juifs et le mont du Temple, site uniquement référencé comme musulman dans la résolution, sous le nom de "al-Haram al-Sharif".
En 2015, l'Unesco avait également interpellé Israël en pointant du doigt la manière dont l'état traitait le patrimoine musulman de Jérusalem. Le texte adopté condamnait "les agressions israéliennes et les mesures illégales contre la liberté de culte et l'accès des musulmans à leur lieu saint, la mosquée d'Al Aqsa", situé sur l'Esplanade des mosquées.
Israël qualifie alors la résolution de "honteuse", en accusant les auteurs de cette résolution de "mettre de l'huile sur le feu", compte tenu des tensions déjà existantes entre la Palestine et l'état hébreu.
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