Ali Mohammed al-Nimr était au lycée en 2012 lorsqu'il a participé à des manifestations à Qatif, dans l'est de l'Arabie Saoudite. Accusé d'appartenir à une organisation criminelle après avoir participé à ces manifestations du Printemps arabe en 2012, lorsqu'il avait 17 ans, le jeune homme de 21 ans a été condamné à mort. Ali Mohammed al-Nimr devrait être "décapité puis son corps attaché à une croix et laissé jusqu'à pourrissement", précise l'International Business Times.
Paris a appelé mercredi 23 septembre l'Arabie saoudite à "surseoir" à l'exécution d'Ali Mohammed al-Nimr qui pourrait être tué de façon imminente. "La France est préoccupée par la situation d'Ali Mohammed al-Nimr, condamné à mort alors qu'il était mineur au moment des faits", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Romain Nadal, rappelant l'opposition de la France à la peine capitale "en tous lieux et toutes circonstances". "La France a toujours la même réaction, elle est très ferme et très claire : en toute occasion, tout pays, quel qu'il soit, nous refusons la peine de mort", a renchéri de son côté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à l'issue du Conseil des ministres.
Des experts de l'ONU ont appelé mardi 22 septembre Ryad à "annuler" cette exécution indiquant dans un communiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu'il n'avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traitée "dans le mépris total des critères internationaux", ajoute le communiqué. "Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie Saoudite", ont estimé les experts. Ces derniers ont indiqué qu'ils avaient reçu des informations faisant état de deux autres personnes, également mineures lors des faits qui leur sont reprochés, ayant elles aussi participé aux manifestations de Qadif, et dont l'exécution était imminente.
Sur les réseaux sociaux, les internautes se mobilisent aussi pour faire pression sur le régime saoudien en interpellant par exemple les élus et responsables occidentaux qui pourraient discuter avec Ryad d'une éventuelle grâce. Une page de soutien a été ouverte sur Facebook et des hashtags (#FreeNimr, #SauvezAli ou encore #AliMohammedAlNimr) sur Twitter appellent à la clémence et au respect des Droits de l'homme.
Amnesty International a indiqué en août qu'au moins 2.208 personnes avaient été exécutées en Arabie saoudite entre janvier 1985 et juin 2015, dont près de la moitié étaient des étrangers. Des mineurs et des handicapés mentaux figuraient également parmi les personnes exécutées. 134 personnes ont été exécutées cette année, soit 44 de plus que l'année précédente, ont rapporté les experts de l'ONU. "Nous appelons les autorités saoudiennes à instaurer un moratoire sur les condamnations à mort, d'arrêter les exécutions de personnes condamnées qui étaient mineures au moment des faits, et d'assurer une enquête rapide et impartiale sur les actes présumés de torture", ont encore déclaré les experts de l'ONU.
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