"Todt utilisera son nom et celui des pilotes pour sensibiliser les gouvernements", dit Pascal Praud

Jean Todt connaît les feux rouges au départ et les drapeaux à damier à l'arrivée. Avec lui, les voitures roulent à trois cents à l'heure et rien dans sa carrière ne le destinait à parler sécurité routière. Il a dirigé Peugeot sport puis Ferrari. Mais Todt est un autodidacte, qui préférait piloter à Montlhéry que bûcher en école de commerce. Et les autodidactes sont des gens formidables. Ils apprennent toute leur vie comme s'il fallait compenser les études inachevées. 

Un homme de réseau

Todt a réussi tout ce qu'il a entrepris. Il n'a jamais connu l'échec. Homme de réseaux, plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral. Il est nommé pour abaisser le chiffre d'1,3 million de personnes tuées chaque année sur les routes dans le monde. Même si ça vous fait sourire. Il utilisera son nom et celui des pilotes pour sensibiliser les gouvernements et trouver des solutions. C'est une pandémie", dit-t-il, "comme un cancer ou la malaria". Todt est fils de généraliste. Il a 69 ans. Il arrive au chevet de la sécurité routière. Il n'est jamais trop tard pour rendre hommage à son papa. 

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