L'Iran, pays-clé dans la résolution du conflit qui fait rage en Ghouta orientale ? C'est en tout cas ce qu'estime Emmanuel Macron. Le président de la République a demandé dimanche 4 mars à son homologue iranien d'"exercer les pressions nécessaires" sur le régime syrien pour faire cesser les attaques contre la population de cette ville située près de Damas.
"Au cours de cet échange téléphonique, le chef de l'État a fortement engagé son interlocuteur, Hassan Rohani, à exercer les pressions nécessaires sur le régime syrien pour mettre un terme aux attaques indiscriminées contre les populations assiégées de la Ghouta orientale, permettre l'accès humanitaire et évacuer les cas médicaux critiques", a écrit l'Élysée.
Les deux dirigeants ont également "marqué leur accord pour travailler ensemble de manière opérationnelle dans les prochains jours afin d'obtenir avec l'ONU, en lien avec le régime de Damas et les principaux pays engagés en Syrie, des résultats sur le terrain, livrer l'aide nécessaire aux civils et rendre effectif le cessez-le-feu", ajoute l'exécutif français.
Emmanuel Macron a souligné "la responsabilité particulière qui incombait à l'Iran, du fait de ses liens avec le régime, dans la mise en oeuvre de la trêve humanitaire prévue par la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l'ONU", selon le communiqué. Le locataire de l'Élysée "fera un nouveau point cette semaine avec son homologue iranien sur l'avancée concrète de cette discussion".
Soutenu par Moscou, le pouvoir de Bachar al-Assad n'a jamais caché son intention de reconquérir le fief rebelle situé dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, où quelque 400.000 civils assiégés depuis 2013 vivent une grave crise humanitaire. Le régime syrien a assuré dimanche avoir "progressé sur plusieurs fronts" dans l'enclave rebelle, à la faveur notamment de 15 jours de bombardements meurtriers.
Les raids aériens et tirs d'artillerie du régime se poursuivent malgré une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures décrétée mardi 27 février. Emmanuel Macron a par ailleurs "réaffirmé" à Hassan Rohani "l'attachement de la France à l'accord de Vienne du 14 juillet 2015" sur le nucléaire et rappelé les demandes de la France qui ne relèvent pas du cadre de l'accord, sur le programme balistique iranien et la sécurité dans la région, notamment au Liban, selon l'Elysée.
Le président de la République a souhaité "une contribution constructive" de l'Iran "à la désescalade régionale et à la résolution des crises au Moyen-Orient". L'ensemble de ces questions seront évoquées lors de la visite à Téhéran lundi 5 mars du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a précisé l'Elysée.
La veille, Emmanuel Macron et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avaient exprimé leur "grave préoccupation" face à la situation en Ghouta orientale, où les convois de l'ONU doivent pouvoir apporter de l'aide dans l'enclave rebelle syrienne, selon l'Élysée. Les deux hommes ont "réaffirmé leur pleine détermination à faire appliquer par le régime syrien et ses alliés la résolution 2401, notamment sur l'accès humanitaire", a indiqué l'Elysée samedi 3 mars.
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