Syrie : François Hollande essaie de s'immiscer dans le duel Poutine-Obama

REPLAY - La question d'une collaboration avec Bachar Al-Assad cause une fracture nette, rendue encore plus complexe par la lutte contre le groupe Etat islamique.

Marc-Olivier Fogiel

Crédit : Elodie Grégoire

"On refait le monde" du lundi 28 septembre 2015 - l'intégralité

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ON REFAIT LE MONDE du 28/09/2015

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On refait le monde avec :
-Hélène Pilichowski, journaliste
-Nicolas Domenach, éditorialiste à RTL
-Yves Thréard, rédacteur en chef adjoint du Figaro
-Didier Pourquery, journaliste

Les États-Unis et la France d'un côté, la Russie de l'autre. L'Assemblée générale des Nations Unies à New York est le théâtre d'une guerre des mots concernant l'attitude à adopter vis à vis de Bachar Al-Assad et de la lutte contre le groupe État islamique. Vladimir Poutine réclame une large coalition et estime que ne pas collaborer avec le régime syrien serait une erreur.

Le poutinisme galopant dont font preuve un certain nombre d'observateurs me semble complètement déplacé

Nicolas Domenach

Pour Nicolas Domenach, "la position de la France sur la scène internationale n'est pas ridicule du tout. Elle évolue." La France veut négocier "non pas avec Assad mais avec la Syrie". "On joue avec les mots, mais c'est la diplomatie, ça veut dire que ça bouge" estime t-il avant d'écorcher les certains nouveaux soutiens de Vladimir Poutine : "Le poutinisme galopant dont font preuve un certain nombre d'observateurs me semble complètement déplacé. C'est une forme de crétinisme à courte vue" lance t-il. Selon lui, d'ici quelques mois, le président russe n'enverra pas plus de forces terrestres que les autres nations fortes.

Le "dilemme" de la lutte contre Daesh

"Parler du déclin de la France, c'est un peu pénible" poursuit de son côté Yves Thréard. "C'est un peu facile de virer casaque sur le dossier syrien" mais "aujourd'hui, on se retrouve dans une impasse", exploitée par Vladimir Poutine. Le rédacteur en chef adjoint du Figaro estime que le président russe "se refait la cerise" sur le dossier syrien.

Pour Didier Pourquery, l'attitude de François Hollande est compréhensible. "On va voir que la France a des objectifs limités en Syrie parce que c'est un bourbier épouvantable". "C'est un vrai dilemme. Comment se débarasser de Daesh sans servir la soupe à Assad?" interroge Hélène Pilichowski.

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