Syrie : au moins 19 morts, dont 4 enfants, lors de frappes aériennes sur un hôpital

Des frappes aériennes ont fait au moins 19 morts, dont quatre enfants, dans le nord de la Syrie, ce lundi 15 février. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme, ces bombardements, probablement russes, ont notamment visé un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF).

Un porte-parole de l'ONG à Paris a confirmé qu'"un hôpital soutenu par MSF a été détruit par des bombardements", dans la région de Maaret al-Noomane, à 280 km au nord de Damas. Neuf personnes, dont un enfant, sont mortes lors de la destruction du bâtiment et des dizaines d'autres ont été blessées. D'autres frappes, sans doutes orchestrées par l'armée russe, elles aussi, ont visé lundi la ville rebelle d'Azaz et une localité mitoyenne, faisant au total 10 morts dont trois enfants, toujours selon l'OSDH.

"Une attaque délibérée contre une structure de santé"

"Au cours de deux séries de deux attaques, menées à quelques minutes d'intervalles l'une de l'autre, l'hôpital a été touché par quatre roquettes. Au moins huit membres du personnel sont actuellement portés disparus", a affirmé Massimiliano Rebaudengo, le chef de mission de MSF pour la Syrie, avant d'ajouter : "Il s'agit d'une attaque délibérée contre une structure de santé. La destruction de cet hôpital prive d'accès aux soins les quelque 40.000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert".

Cinquante-quatre personnes travaillaient dans cet hôpital de 30 lits qui comprend deux blocs opératoires, un service de consultations externes et une salle d'urgences. Depuis septembre 2015, MSF soutenait l'établissement en envoyant des matériels médicaux et en assurant ses coûts de fonctionnement. C'est le 5e hôpital, sur les 153 soutenus par MSF dans la région, qui est touché par des frappes aériennes depuis le début de l'année.