Ce dimanche 10 mai, Raul Castro s'est déclaré "très frappé" par sa rencontre avec le pape François. Venant de Moscou, le président cubain a fait étape à Rome, effectuant sa première visite au Vatican, alors que le pape a joué un rôle de médiateur dans le rapprochement en cours entre Cuba et les États-Unis. "J'ai eu ce matin une réunion très agréable avec le pape, qui est un jésuite comme vous le savez. Et moi, j'ai été dans des écoles de jésuites", a-t-il observé dans une déclaration à la presse, après un entretien au Palais Chigi avec le président du Conseil Matteo Renzi.
"Quand le pape se rendra en septembre à Cuba, je promets d'aller à toutes les messes", a-t-il assuré. "Je suis sorti de cette rencontre très marqué, vraiment, par sa sagesse, sa modestie et toutes les vertus que nous connaissons. Je lis tous les discours du Saint-Père et j'ai dit au président du Conseil que si le pape continue à parler ainsi, un jour je recommencerai à prier et je retournerai à l'Église catholique. Et je ne le dis pas pour plaisanter", a affirmé le dirigeant cubain.
"Je suis communiste, du parti communiste cubain, qui n'a jamais autorisé la mission des croyants. Aujourd'hui, nous permettons cependant qu'il y ait des croyants. Pour avoir une fonction importante aujourd'hui, il n'est pas besoin d'être inscrit dans le parti, il faut accepter son programme", s'est-il félicité, faisant allusion au dialogue en cours depuis quelques années avec l’Église.
"Donc nous avons accompli des avancées, peu à peu (....) Ce n'est pas facile. C'est beaucoup plus difficile que ce que nous imaginions", a-t-il relevé. Il a reconnu des "erreurs" et "difficultés". "Nous avons été souvent accusés de ne pas respecter les droits de l'Homme, mais qui les respecte, dans quel pays?", s'est-il interrogé. Il a mis en avant qu'à Cuba, la santé est "un droit humain, pas un business" et que "l'instruction est totalement gratuite".
Dans un réquisitoire contre l'attitude des États-Unis sous la présidence Reagan, et d'une partie du Congrès encore aujourd'hui, il a espéré la levée prochaine de l'embargo, faisant l'éloge du président Barack Obama : "c'est un homme honnête, j'ai lu deux de ses biographies, ses origines humbles expliquent pourquoi il agit ainsi".
Raul Castro n'a répondu à aucune question des journalistes, arguant qu'il devait prendre l'avion "pour traverser l'Atlantique avec des vents contraires". "Aujourd'hui, arrive le président François Hollande en visite officielle et il ne me semblerait pas très gentil de le laisser arriver avant moi", s'est-il justifié.
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