- Accueil
- Actu
- International
- Prières au Colisée contre la peine de mort, la pédophilie et les persécutions religieuses
Prières au Colisée contre la peine de mort, la pédophilie et les persécutions religieuses
La cérémonie du Chemin de Croix a été l'occasion d'un appel aux catholiques à la lutte contre la peine de mort, la "profanation barbare" des enfants et les exactions perpétrées contre des communautés de croyants.
"Nous te regardons, Jésus, cloué à la croix. Et des interrogations pressantes surgissent : quand sera abolie la peine de mort, pratiquée encore aujourd'hui dans de nombreux Etats? Quand sera effacée toute forme de torture et la suppression violente de personnes innocentes?", telles étaient certaines des questions posées par le texte de la "Via crucis", vendredi 4 avril, dans l'enceinte du célèbre Colisée de Rome, lors de la cérémonie présidée par le pape François.
Contexte lourd
Réunis autour de l'immense amphithéâtre, des dizaines de milliers de fidèles, souvent une bougie à la main, ont suivi la cérémonie dans un profond recueillement. Les catholiques ont été appelés à prier et à oeuvrer pour l'abolition totale de la peine de mort, contre la "profanation barbare" des enfants dans la pédophilie et les persécutions religieuses, lors du Chemin de Croix. Ce parcours de la "via Crucis" fait revivre le calvaire de Jésus depuis sa condamnation jusqu'à sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau.
Les méditations ont évoqué les "enfants et adolescents dépossédés d'eux-mêmes, blessés dans leur intimité, profanés de manière barbare" par le fléau de la pédophilie. Elles ont également abordé le thème de "la condition des enfants soldats, le travail qui devient esclavage" et, plus largement "le trafic d'êtres humains".
Le massacre de Garissa dans les esprits
Au lendemain de l'attaque sanglante des islamistes shebabs contre l'université de Garissa au Kenya qui a fait 147 morts, dont une grande partie de chrétiens, le Chemin de croix est revenu sur les persécutions religieuses par les États et groupes armés."Seigneur Jésus, soutiens intérieurement les persécutés. Que le droit fondamental à la liberté religieuse se répande" a t-on ainsi notamment entendu.
"Des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu'ils sont croyants ou engagés en faveur de la justice et de la paix. Ils n'ont pas honte de la Croix. Ils sont pour tous de magnifiques exemples", affirmait une des méditations, mentionnant l'exemple du "martyr" catholique pakistanais, l'ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.
La famille au centre
"La place importante des femmes dans les Évangiles et le génie féminin" ont été évoqués, tout comme les divisions dans les familles: "Tant de drames familiaux! Il y en a pour tous: mères, pères, enfants, grands-parents".
Le Chemin de Croix a enfin fait allusion au prochain synode, l'assemblée d'évêques du mois octobre qui aura la famille pour thème, demandant aux participants d'être "dociles à l'Esprit Saint", pour qu'ils "parviennent à un authentique discernement". Deux religieuses irakiennes, deux Franciscains de Terre Sainte, deux Syriens, deux Nigérians, deux Egyptiens et deux Chinois ont porté la croix lors de la cérémonie.
