Après
sa victoire plus large que prévu dans le Wisconsin, Bernie Sanders a remporté 6 des 7
dernières primaires. Au lendemain de sa défaite, Politico publie une interview d'Hillary Clinton dans laquelle elle tacle son adversaire, en affirmant qu’il n'est même
pas démocrate. Ce
qui est exact, techniquement. Bernie Sanders se présente comme "democratic
socialist". S’il siège avec la gauche au Sénat, il s’est d’abord fait
élire dans son État du Vermont comme indépendant.
"C’est
un démocrate relativement récent, et en fait je ne suis même pas certain qu’il
en soit un. Il concourt comme démocrate. Donc je ne sais pas comment le
définir", déclare l'ancienne secrétaire d'État à Politico. Jusqu’à
présent, la ligne d'Hillary Clinton et de Bernie Sanders était de limiter au maximum les
attaques ad hominem, pour marquer leur différence avec la foire d’empoigne
républicaine.
L'ancienne Première Dame était aussi l’invitée de la matinale de MSNBC depuis sa petite ville de Chappaqua, dans le nord de l’État de New York, où aura lieu la prochaine primaire importante, le 19 avril. Elle a pointé l’un des talons d’Achille de Bernie Sanders dans l’électorat démocrate, particulièrement dans l’État de New York, où le contrôle des armes est beaucoup plus strict qu’ailleurs : Hillary Clinton lui reproche de ne pas être assez ferme sur le durcissement de la législation sur les armes à feu, un sujet clé du débat gauche/droite aux États-Unis. Elle rebondit sur la Une du tabloïd new-yorkais le Daily News.
Hillary Clinton l’accuse de s’opposer aux poursuites contre les fabricants des armes qui ont conduit à la mort de 26 personnes, dont 20 enfants, à l’école de Sandy Hook à Newtown (Connecticut) en 2012. Elle dit même qu’il préfère les intérêts des fabricants d’armes que ceux des victimes. "Honte à vous, Bernie Sanders", a tweeté la fille du principal de l’école tué dans la tuerie.
Interrogé par CBS sur des excuses réclamées par les familles des victimes de la tuerie, Bernie Sanders a répondu qu'Hillary Clinton est celle qui devrait s’excuser pour les victimes de la guerre en Irak (ils étaient tous les deux sénateurs en 2003, elle avait voté pour la guerre, il avait voté contre).
Autre
accusation portée par l'ancienne secrétaire d'État au lendemain de sa défaite : elle reproche à son adversaire démocrate de ne pas savoir comment le candidat socialiste va démanteler les
banques d’affaires, comme il l'annonce depuis son entrée en campagne (c’est
même l’une de ses principales promesses). En
effet, il n’obtiendrait probablement pas la majorité au Congrès pour le
faire. Pressé
de questions, il n’a pas été capable de fournir d’explications précises.
Au-delà de cette question des banques, c’est la crédibilité du programme de Bernie Sanders que cherche à attaquer le camp Clinton, comme le montre ce tweet de
directrice adjointe de la communication. "À un moment, il faut entrer dans le détail. Comment vous allez casser les
banques. Payer pour votre programme de fac et d’assurance maladie. Gagner la
nomination".
La guérilla au sein du Parti républicain, les sondages qui donnent Hillary Clinton et Bernie Sanders gagnants faceau favori des républicains en novembre, Donald Trump, tout cela devrait permettre aux démocrates d’aborder les prochains mois avec confiance. Néanmoins, un sujet d’inquiétude, et il pourrait s’avérer majeur lors de l’élection générale le 8 novembre : la mobilisation. Le combat intense chez les républicains mobilise leur électorat, beaucoup plus que celui des démocrates.
Dans un pays où l’abstention est massive, le niveau de participation des électeurs est crucial. Ainsi en 2008, le bras de fer Obama-Clinton lors de la primaire, avait servi à revigorer l’électorat de gauche qui s’était massivement déplacé en novembre et fait élire le candidat de son camp. Cette année, même phénomène, mais chez les conservateurs, comme le note le correspondant à la Maison Blanche de la chaîne ABC.
Les
républicains ont mobilisé 100.000 électeurs de plus que les démocrates dans le
Wisconsin, dans un état qui pourtant a toujours voté pour le candidat démocrate
à la Maison Blanche depuis Reagan en 1984. Le
phénomène a déjà été observé, plus massivement encore, dans d’autres primaires. Un
chiffre qui devrait obliger les démocrates à se remettre en cause comme le note
ce journaliste politique d’une chaîne locale du Wisconsin.
C’est
une question cruciale, car l’élection de novembre se fait état par état, c’est
un scrutin indirect : le candidat qui recueille le plus de voix emporte
l’ensemble des grands électeurs de l’État. Donc
si dans certains états clés, le Parti républicain parvient à mobiliser 5 à 10%
d’électeurs de plus que les démocrates, ça peut peser lourd.
Sujet explosif dans
l’État de New York où aura lieu la prochaine primaire importante : comment
manger la pizza ? La
manger avec des couverts est presque considéré comme un crime à la "Big Apple". On
mange la pizza par part, à la main ! Une
vieille pub de Pizza Hut avec Donald Trump ressort à cette occasion des archives.
On y voit le milliardaire, avec sa première épouse Ivana, manger une pizza… en
commençant par la croûte !
Ce n’est pas sa seule pub Pizza Hut. Il a aussi participé à une campagne pour le marché australien dans laquelle il incarne le new-yorkais par excellence (qui mange la pizza "Big New Yorker Pizza Hut").
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