Présidentielle américaine 2016 : Donald Trump, "l'objet de beaucoup de défiance de la part des républicains normaux"

Donald Trump devrait accepter formellement l'investiture républicaine ce jeudi 21 juillet au terme de la convention américaine qui se déroule depuis 4 jours à Cleaveland. Malgré tout, le milliardaire reste très contesté, même dans son propre camp. "Il y a des huées de gens comme Ted Cruz, qui refusent de le soutenir officiellement. C'est un peu une investiture par défaut", indique Scott Sayare, un ancien journaliste du New York Times, installé à Paris. Selon lui, "Donald Trump n'est pas du tout un républicain normal", et cela explique les divisions au sein de son parti. En témoigne notamment l'absence de nombreux cadres des républicains à la convention d'investiture. Les deux anciens présidents Bush (père et fils), Mitt Romney et Marco Rubio n'ont pas souhaité être présent.

"Il est l'objet de beaucoup de défiance de la part des républicains normaux", explique le journaliste. Pourtant, assez paradoxalement, cela pourrait bien lui servir. Le milliardaire base une partie son discours sur la méfiance à l'égard de l'establishment. "Donc le fait qu'il y ait peu de soutien de la part des républicains peut lui servir", conclut Scott Sayare.

Du reste, les frasques qui entourent le magnat de l'immobilier ne semblent pas l'inquiéter. Il aurait déclaré récemment : "si la Russie agresse un pays de l'OTAN, nous n'interviendrons pas." Une position qui pose de nombreuses questions sur la politique étrangère que compterait mener Donald Trump. Pourtant, cela ne soulève pas vraiment de polémiques outre-Atlantique. "Aux États-Unis, ce n'est pas l'action à l'internationale qui intéresse le plus les électeurs", finit le journaliste.