La chambre basse du Congrès des États-Unis a adopté mardi 25 juillet à une quasi-unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie. Ce projet provoque la colère à Moscou mais aussi en Europe, car il permettrait de sanctionner des entreprises européennes. Cette proposition de loi doit encore être adoptée par le Sénat. Elle inclut également des sanctions contre l'Iran, notamment contre les Gardiens de la révolution accusés de soutenir le terrorisme, et la Corée du Nord, pour ses tirs de missiles répétés.
Les parlementaires américains, forçant la main du président Donald Trump au moment où il veut la tendre à Vladimir Poutine, veulent tout d'abord infliger des représailles à la Russie après une campagne de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant l'élection présidentielle américaine de l'an dernier. L'annexion de la Crimée et les ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.
"Comme l'ont conclu les services de renseignement américains, cet ancien agent du KGB a tenté de s'ingérer dans nos élections", a déclaré l'élu républicain Ed Royce. "Si on ne fait rien, la Russie continuera son agression". L'opinion est presque unanime au Capitole, où le vote a été écrasant : 419 voix contre 3. Le mois dernier, le Sénat avait voté sur un projet similaire par 98 voix contre 2.
Le texte prévoit aussi un mécanisme inédit qui déplaît à la Maison Blanche: les parlementaires vont se donner le droit de s'interposer si jamais Donald Trump décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie. Si le texte passait le Sénat, le chef d'État américain pourrait mettre son veto. Mais il suffirait au Congrès de revoter à une majorité de tiers pour le surmonter, et il est d'usage que les présidents s'épargnent cette humiliation.
De Paris à Berlin en passant par Bruxelles, l'initiative du Congrès américain passe très mal. Jusqu'à présent, le régime de sanctions contre la Russie a été coordonné des deux côtés de l'Atlantique. "L'unité du G7 à l'égard des sanctions est d'importance primordiale, car il en va du respect de l'application des accords de Minsk", a prévenu lundi le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
Les États membres de l'Union européenne évoqueront une éventuelle réponse lors d'une réunion mercredi 26 juillet à Bruxelles. Plusieurs pays européens, notamment l'Allemagne, sont furieux car la loi donnerait au président américain la possibilité de sanctionner les entreprises qui travaillent sur des pipelines venant de Russie, en limitant par exemple leur accès aux banques américaines ou en les excluant des marchés publics aux États-Unis. Sont notamment concernés le français Engie, les allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell. De son côté, le Kremlin a averti que la poursuite de la politique de sanctions nuisait "aux intérêts de nos deux pays".
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