Masque sur la bouche, écoles fermées, circulation limitée. La capitale iranienne tente par tous les moyens de se protéger d'un épais nuage de pollution qui plane depuis plusieurs jours. La pollution de l'air a de nouveau atteint samedi 19 décembre des niveaux très élevés à Téhéran et son agglomération, qui comptent 14 millions d'habitants.
"On n'arrive pas à respirer. J'ai les yeux qui picotent et j'ai mal à la tête", déclare Khosro, un chauffeur de taxi d'une cinquantaine d'années. Les autorités ont pris des mesures d'exception pour protéger les populations dites à risque. Toutes les écoles sont depuis trois jours à Téhéran et dans les villes adjacentes de la capitale. Outre les écoles, la circulation est limitée dans le centre de la capitale et certaines usines seront fermées pendant une semaine.
Les autorités ont demandé à toutes les administrations d'accepter les demandes de congés pour les mères afin qu'elles puissent s'occuper de leurs enfants. Les personnes âgées, les enfants et les malades ne doivent pas sortir. Les services d'urgences sont en état d'alerte.
"Le trafic empire chaque jour, c'est suffoquant. Il y a comme un brouillard gris sur toute la ville et on ne peut même plus voire la montagne" de l'Alborz qui surplombe Téhéran, note Hedieh, une habitante. La pollution est provoquée à 80% par les gaz d'échappement des cinq millions de voitures et presque autant de motocyclettes circulant quotidiennement dans la ville. Les embouteillages sont quasi permanents et leurs effets sont amplifiés en hiver.
Un pic de pollution avait déjà frappé la capitale iranienne le 14 décembre et les autorités prévoient que la pollution va encore s'aggraver au cours des prochains jours en raison de l'inversion thermique, car les couches froides empêchent l'air chaud et pollué de se disperser.
La pollution est en règle générale élevée car la ville est partiellement entourée de montagnes au sud et au nord. Mais cette fois l'index de la qualité de l'air a atteint le niveau 148 samedi, à deux points du niveau rouge, alors que le niveau normal est compris entre 0 et 50 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le nombre de décès à Téhéran passe de 150, les jours normaux, à 180 les jours pollués, soit une hausse de 20%
Un responsable de la mairie de Téhéran
En 2012, la pollution avait contribué à la mort prématurée de 4.500 personnes à Téhéran et 80.000 dans tout le pays, selon le ministère de la Santé. "Le nombre de décès à Téhéran passe de 150, les jours normaux, à 180 les jours pollués" soit une hausse de 20%, déclarait récemment un responsable de la mairie.
"Au cours des seize dernières années, soit 5.840 jours, il y a eu seulement 219 jours durant lesquels l'air était pur à Téhéran", selon les statistiques du comité de contrôle de la qualité de l'air. D'autres grandes villes du pays sont également victimes du phénomène.
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