Manuel Valls va devoir user de tout son pouvoir de conviction, à l'occasion de son premier déplacement en Israël depuis son entrée à Matignon, samedi 21 mai. le Premier ministre disposera de trois jours pour tenter de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Considéré comme un "ami d'Israël", où son combat contre l'antisémitisme est très apprécié, il n'aura pourtant pas la tâche facile face à un Benyamin Netanyahou réticent vis-à-vis de l'initiative de paix française. En effet, le chef du gouvernement israélien doute de l'impartialité de Paris. Des doutes qu'il a confiés sans détour à Jean-Marc Ayrault la semaine dernière.
Le vote par la France d'une résolution de l'Unesco sur le patrimoine palestinien n'a pas arrangé les choses, même si l'Hexagone a fait machine arrière. À ces crispations s'ajoute la radicalisation de la politique intérieure israélienne, avec la récente nomination d'Avigdor Lieberman, un ministre de la Défense ultra-nationaliste. En 2015, il avait proposé de "couper la tête des Arabes israéliens", pas suffisamment loyaux selon lui à l'égard du pays. C'est donc une visite en terrain miné pour Manuel Valls.
Il ne s'agit en aucun cas d'imposer quoi que ce soit
Manuel Valls
Manuel Valls devra dissiper une autre préoccupation israélienne. Lors d'une réunion interministérielle prévue le 3 juin prochain, la France cherchera à jeter les bases d'une conférence internationale. Un colloque qui se tiendra dans un premier temps sans les Israéliens et les Palestiniens. L'objectif étant de les réunir lors d'une seconde conférence à l'automne prochain, avant la fin du mandat du président américain Barack Obama. "Il ne s'agit en aucun cas d'imposer quoi que ce soit, de nous substituer aux uns ou aux autres, car ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui devront négocier eux-mêmes la paix qu'ils souhaitent", a déclaré le Premier ministre français.
En marge de ce déplacement, le chef du gouvernement a accordé ce dimanche 22 mai un entretien à Radio J, la radio juive de Paris, au sujet de la demande de nationalité française de Tariq Ramadan. "Il n'y a aucune raison pour que Tariq Ramadan obtienne la nationalité française. Quand on aspire à être Français, c'est qu'on aspire à partager des valeurs", a-t-il martelé. Dans l'interview enregistrée samedi à Matignon, Manuel Valls estime également que Les Indigènes de la République, un collectif antiraciste proche de l'islamologue controversé, véhicule des ambiguïtés qui "forment le terreau de la violence et de la radicalisation".
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