Vladimir Poutine fait le bilan de sa visite en France. Dans la foulée de son entretien avec Emmanuel Macron au château de Versailles, en marge d'une visite d'une exposition consacrée à Pierre Le Grand, le président russe a accordé une interview au Le Figaro dans laquelle il balaie l'actualité internationale et évoque notamment ses relations avec les diverses puissances étrangères.
À propos de sa première rencontre avec le président de la République, l'homme fort du Kremlin souligne une approche différente d'Emmanuel Macron sur les enjeux internationaux par rapport à ses prédécesseurs. "Je peux vous dire que le nouveau président de la République française a sa propre vision des choses dans le domaine international. Dans l'ensemble, c'est une vision très pragmatique. Et il est certain que nous avons des points de convergence, qui nous permettront de travailler ensemble".
Sur le dossier le plus sensible, à savoir la guerre en Syrie, Vladimir Poutine se dit "d'accord" avec Emmanuel Macron sur la ligne rouge que constitue l'usage d'armes chimiques. Pour autant, il maintient sa position sur le massacre de Khan Cheikhoun perpétré le 4 avril 2017 et qui est imputé par la communauté internationale au régime de Bachar al-Assad. "Selon nos informations, il n'y a aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par Assad. Nous sommes persuadés qu'il ne l'a pas fait", affirme le dirigeant russe, blâmant les Américains et leurs alliés de ne pas avoir réalisé la moindre "inspection de l'aérodrome d'où auraient décollé les avions portant les missiles chimiques".
Dans une vision plus globale du conflit, Vladimir Poutine dit vouloir se refuser à toute ingérence en affirmant ne pas être "en mesure de décider de l'avenir politique de l'État syrien, que ce soit avec ou sans Bachar al-Assad" car il considère que la question "revient au peuple syrien". Une façon pour lui de ne pas se prononcer sur la présence nécessaire ou non du leader syrien dans l'avenir du pays.
Sur cette question, Vladimir Poutine tient le même discours que celui délivré lors de la conférence de presse commune avec Emmanuel Macron. Selon lui, rien ne prouve le lien entre le vol de documents numériques de La République en Marche et l'action de hackers russes. "Peut-être que cela ne venait pas de Russie, mais que quelqu'un a inséré une clé USB avec le nom d'un citoyen russe. Dans ce monde virtuel, aujourd'hui, on peut faire n'importe quoi. Nous n'en avons pas besoin. Aucun intérêt. À quoi bon ?".
Pendant que l'étau se resserre sur l'administration Trump, soupçonnée d'avoir été en lien avec Moscou pendant la campagne présidentielle américaine, les relations n'en sont pas moins fraîches entre les deux puissances. "Je ne m'attendais à rien de bon de la part du président des États-Unis. (...) Nous comprenons bien que la situation intérieure aux États-Unis soit telle que les personnes qui ont perdu les élections présidentielles aient du mal à admettre leur défaite et continuent à intervenir très activement dans la politique intérieure, en jouant la carte antirusse et en évoquant une menace russe tout à fait imaginaire. Nous ne sommes donc pas pressés et espérons qu'un jour nos relations s'amélioreront".
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