Le baromètre de nos relations économiques avec la Russie peut se décoder en trois points. D'abord, la France est de très loin le premier investisseur étranger dans ce pays. Ensuite, le nombre d'entreprise tricolores (500) est resté constant tout au long des trois dernières années de tensions diplomatiques. Le seul grand nom qui s'est retiré de ce marché (ERDF) l'a fait pour des raisons purement techniques et commerciales. Dans le même temps, Engie s'est lourdement engagé dans un gigantesque projet de gazoduc entre la Sibérie et l’Europe du Nord.
Enfin, c'est une société tricolore, Auchan, qui est aujourd'hui avec ses 287 magasins et ses 50 hypermarchés le premier employeur étranger de Russie. C'est encore un industriel français, Sanofi, qui exploite la principale usine de médicaments non russe. C'est toujours un constructeur hexagonal, Renault, qui fait tourner le AvtoVAZ, le constructeur des légendaires Lada.
S'implanter et conquérir des marchés en Russie exige de l'énergie et de la continuité
Christian Menanteau
Finalement, les mauvaises relations entre François Hollande et Vladimir Poutine n'ont pas eu trop d'impact économique. Pour nos agriculteurs, victimes d’un contre-embargo, le coup de frein a été sévère. D'une façon plus globale, le volume des échanges entre les deux pays a sensiblement diminué depuis 2014. Mais c'est vrai que sur le fond, les industriels et les investisseurs français sont restés dans leurs couloirs, celui des affaires. En évitant d'aller nager dans celui de la géopolitique. Ce qui a permis aux échanges commerciaux de rebondir discrètement ces douze derniers mois (en hausse de 14%).
Ce n'est pas de la duplicité mais en Russie, comme dans tous les pays dirigistes, s'implanter et conquérir des marchés exige de l'énergie et de la continuité : Schneider Electric, Leroy Merlin, Zodiac, Tales, Saft, LVMH travaillent dans le temps long, déconnectés des à-coups de la politique.
La visite du président russe peut redynamiser le business. À deux conditions. D'abord que les entreprises françaises démontrent leur compétitivité et leur appétit pour le marché russe. Le réalisme d'Emmanuel Macron devrait les encourager en ce sens. La seconde condition est que le prix des matières premières ne s'effondrent pas. Car Moscou souffre déjà de la baisse des cours, et tout indique que le pouvoir d'achat du pays est en recul sensible depuis trois ans.
Bruxelles vient d'autoriser officiellement le rachat d'Areva par EDF. Une bonne étape pour éviter la faillite du constructeur de réacteurs nucléaires.
03/20 aux syndicats de pilotes de la filiale régionale Hop! d'Air France. Ils appellent d'ores et déjà à cesser le travail du 3 au 8 juillet. Difficile de projeter les déplacements professionnels et personnels dans ce cadre.
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