La première certitude, c’est que nous sommes face à un événement majeur. Le Royaume-Uni va briser tous ses liens avec l’Union européenne. C’est l’un des flotteurs de la construction européenne, qui a été engagée il y a quarante-trois ans, qui prend le large en solitaire. C’est la fin du marché unique. Cela signifie concrètement le retour du policier entre Paris et Londres et du douanier entre Douvres et Calais. C’est une épée de Damoclès sur les 400.000 Français qui travaillent aujourd'hui Outre-Manche. Pour leur visa de travail, pour leur droits de résidence, pour leur capacité d’étude, pour le rapatriement de leur pension quand ils y sont présents depuis longtemps. C’est pour les Européens un accès aux prestations sociales locales qui s’efface.
Coté entreprises, c’est plus de difficultés bureaucratiques et financières pour le commerce entre l’île et le continent. C’est aussi pour les banques britanniques la fin de la commercialisation automatique de leurs services en Europe. Elles vont perdre leur très exceptionnel passeport financier. Ce ne sont là que les grandes lignes déjà tracées par cette décision.
La Première ministre britannique Theresa May frappe fort comme le lui demande le vote des Britanniques. Mais elle a la malice de se donner deux ans pour obtenir de Bruxelles des aménagements favorables à son pays. Elle attend des Européens qu’ils préservent les chaînes d’approvisionnement aéronautiques ou automobiles "made in England" sans contreparties. Un privilège dont aucun pays de l’Union ne bénéficie.
Londres vient de démontrer que l’Union européenne est friable
Christian Menanteau
Elle veut en fait mondialiser son économie, plutôt que de l'européaniser. Elle veut aussi réactiver son commerce avec l’ancien Commonwealth et relancer son industrie en attirant les investisseurs étrangers en jouant la carte du dumping fiscal. C'est une menace directe contre les entreprises allemandes et françaises. Le premier ministre de sa Majesté pense que les Britanniques seront en mesure de manger la poule et de continuer à lui faire pondre des œufs.
Le Brexit peut-il faire tache d’huile ? C’est le plus grand danger de cette affaire. Londres vient de démontrer que l’Union est friable. Si dans les deux ans qui viennent madame May démontre que l’option du retour au libre-échange pur et dur, que le retour à une économie articulée comme au XIXe siècle sur le dos de son empire sont politiquement plus avantageux que l’approfondissement du programme Erasmus ou le projet Galileo, et surtout que son pays est plus réactif qu’une vieille Europe sans vison, engluée dans la bureaucratie Bruxelloise, alors le cas anglais peut faire des émules.
14/20 au nouveau Campus de Paris-Saclay, dont 17 des 18 établissements viennent de créer un fonds de financement de 50 millions d'euros pour aider les étudiants qui lancent leur entreprise.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte