Au lendemain de la libération du journaliste australien Peter Greste, le Canada a indiqué ce lundi que la fin du calvaire de son collègue égypto-canadien Mohamed Fahmy était "imminente", plus d'un an après leur arrestation au Caire. Le ministre canadien des Affaires étrangères John Baird a confié à la chaîne CBC que la remise en liberté de Fahmy n'était plus qu'une question d'heures, des propos confirmés à l'AFP par son porte-parole Adam Hodge.
Ce développement intervient après des négociations ces derniers jours menées par des diplomates canadiens avec des responsables égyptiens en faveur de la libération de Fahmy, âgé de 40 ans. Comme pour Peter Greste sorti de prison ce dimanche, Mohamed Fahmy devrait être expulsé d'Egypte dès sa libération.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, très impliqué dans le dossier de la libération de Mohamed Fahmy, pourrait remettre sa démission ce mardi, selon la chaîne CBC. Le ministre Baird a informé ce lundi son cabinet qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections pour le parti conservateur au pouvoir en octobre prochain et qu'il allait annoncer sa démission, selon la télévision publique.
Les observateurs s'attendent à ce que Mohamed Fahmy renonce à sa nationalité égyptienne, ce qui permettrait l'application d'une loi égyptienne promulguée en novembre autorisant sur décret présidentiel l'expulsion des étrangers condamnés à des peines de prison ou en instance de jugement.
Directeur du bureau du Caire d'Al-Jazeera, Mohamed Fahmy avait été arrêté en décembre 2013 avec son collègue Peter Greste et l'Egyptien Baher Mohamed, tous deux également reporters de la chaîne qatarie. Au moment de ces arrestations, l'Egypte et le Qatar étaient à couteaux tirés après la destitution et l'arrestation par l'armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi.
Al-Jazeera, qui avait largement couvert les manifestations des partisans de Morsi, a été accusée de "soutenir" les Frères musulmans, cibles d'une sanglante répression et décrétés "organisation terroriste" en décembre 2013 par le gouvernement de transition issu de l'armée. Les trois hommes avaient été condamnés en juin 2014, Greste et Fahmy à sept ans de prison et Mohamed à dix ans de détention. Leur arrestation et leur condamnation avaient suscité un tollé international.
Le sort du troisième homme du groupe, l'Egyptien Baher Mohamed, restait néanmoins des plus incertains ce lundi. Heather Allan, une responsable du service en anglais d'Al-Jazeera, a ainsi confié que la chaîne était "très inquiète à son sujet".
Comme on lui demandait si Baher Mohamed était susceptible d'être libéré comme les autres, Mme Allan a répondu: "Non, je ne peux pas dire que je suis confiante (...) Nous n'allons pas le laisser là-bas". Son épouse Jihan a pour sa part indiqué espérer "une grâce présidentielle ou un acquittement" puisqu'étant de nationalité égyptienne, il n'est pas éligible à l'expulsion. Selon le comité de protection des journalistes (CPJ), douze reporters sont toujours emprisonnés en Egypte.
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