Selon l'ONU, l'annonce est venue par le biais d'un délégué syrien, Wadah Katmawi, vice-ministre au ministère syrien de l'Administration locale et de l'environnement. C'est donc devant les négociateurs de la 23e conférence de l'ONU sur les changements climatiques, que le délégué a annoncé la volonté de la Syrie de rejoindre l'accord de Paris dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Le pays sera ainsi le 197e et dernier État à rejoindre l'accord, à ce stade ratifié par 169 États et entré en vigueur moins d'un an après son adoption à Paris fin 2015. Selon le site du parlement syrien, un projet de loi a été adopté le 22 octobre afin de ratifier l'accord de Paris, "conformément à la Constitution syrienne qui stipule la protection de l'environnement".
À Bonn, le représentant syrien a "souligné que tous les pays avaient une responsabilité, mais a aussi évoqué l'intention (de la Syrie, ndlr) de se consacrer à ses priorités nationales, notamment la reconstruction après la guerre", a précisé Cynthia Elliott, du think tank américain WRI, organisation ayant également rang d'observateur.
Le président Trump a annoncé le 1er juin sa décision de retirer son pays de l'accord de Paris. "À moins que le président puisse identifier des termes qui soient plus favorables aux entreprises, travailleurs et contribuables américains", avait indiqué l'administration, sans jamais donner de précisions.
Avec la décision du Nicaragua, en octobre, de signer un accord qu'il avait d'abord jugé insuffisant et avec le ralliement syrien, Washington se retrouve désormais seul à dénoncer le pacte. Les statuts du texte ne lui permettent cependant pas d'en sortir concrètement avant le 4 novembre 2020.
"Les États-Unis sont isolés", souligne Alden Meyer, expert du think tank américain Union of concerned Scientists : "sur ce sujet du climat, personne ne veut être en compagnie de Donald Trump, qui se retrouve dans un splendide isolement". "Quand, même la Syrie, avec tous ses problèmes, peut saisir l'importance d'un accord climatique mondial, cela montre combien le parti républicain aux États-Unis est idéologiquement marié avec le déni climatique", a réagi Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid.
Les États-Unis sont aujourd'hui le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, et historiquement le premier. À la COP23, qui se tient jusqu'au 17 novembre, une délégation américaine est tout de même présente pour participer aux débats sur les règles d'application de l'accord, "afin de protéger les intérêts" américains selon le département d'État.
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