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Un drapeau espagnol à Madrid (Illustration)
Crédit : AFP / JAVIER SORIANO
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L'Espagne est en train de dépasser l'Italie. C'est ce que nous apprend le Fonds monétaire international. La hiérarchie économique des pays d'Europe du Sud est complètement bouleversée.
Le PIB par habitant des Espagnols est désormais supérieur à celui des Italiens, lorsqu'il est calculé avec la méthode qu'on appelle "parité de pouvoir d'achat". Il y a dix ans, avec le même calcul, l'Italie était à 10% au-dessus de l'Espagne. Elle est passée en-dessous. D'après les prévisions du FMI, dans cinq ans, l'Espagne l'aura dépassée de 7%. Dans cinq ans également, l'Italie sera dépassée encore par la Slovaquie et la République tchèque.
Qu'est-ce qui a causé ce bouleversement ? Une forte reprise économique en Espagne, à plus de 3% de croissance annuelle depuis quelques années, qui a fait plus que compenser la très grosse crise que le pays a connue lorsque l'immobilier s'est effondré en 2009.
Mais le fait majeur, c'est l'incroyable dégringolade italienne. L'Italie est la seule des grandes nations économiques à ne pas avoir retrouvé son niveau d'avant crise. Loin s'en faut. Son PIB est toujours inférieur de 6% à celui qu'il avait en 2007.
Le pays subit un choc économique beaucoup plus grave que dans les années 30. La reprise que connaît le pays en ce moment est à la fois trop tardive et trop modeste pour rattraper tout cela.
L'Italie est vraiment l'homme malade de l’Europe. Elle ne s'est jamais remise de l'union monétaire. Auparavant, le pays avait trouvé une sorte de régulation de son économie, avec ces dévaluations perpétuelles de la lire, qui compensaient son manque de compétitivité. Avec l'euro, c'est fini.
Autant l'Espagne s'est adaptée, notamment en attirant les investissements étrangers, autant l'Italie n'y est pas parvenue. Si vous comparez la croissance des deux pays depuis 1999 (le début officiel de l'union monétaire), l'Italie n'a progressé que de 7% en dix-huit ans, alors que pour l'Espagne c'est 44%.
L'Italie paie la faiblesse de son tissu d'entreprises (au sud de Rome en particulier), la persistance d'une dette énorme, la faiblesse de l'administration, l'insuffisance du système éducatif. En Italie comme ailleurs, "l'euro a renforcé les forts et affaibli les faibles", selon la formule de Louis Gallois. Et tout le sud du pays s'est littéralement effondré.
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