Les violences engendrées par les manifestations en Iran continuent à faire des victimes. Ce lundi 1er janvier, un policier a été tué par balles à Najafabad (centre). Un décès qui porte à 13 le nombre de personnes qui ont péri durant ces protestations, dont 10 manifestants.
Des manifestations antigouvernementales agitent le pays depuis cinq jours. Elles ont démarré à Machhad (nord-est), la deuxième ville de l'État, pour se propager rapidement à travers l'Iran. Le président Hassan Rohani, qui avait appelé au calme dimanche, a averti lundi que "le peuple iranien répondra aux fauteurs de troubles", qui ne sont qu'une "petite minorité" selon lui.
Deux manifestants avaient été tués samedi et huit dimanche soir dans plusieurs villes d'Iran, selon les médias. Un père et son fils ont péri à Doroud (ouest) quand leur véhicule a été percuté par un camion de pompiers volé par des manifestants, d'après le préfet. Des centaines de personnes ont été arrêtées depuis le début des protestations.
Les manifestations se poursuivent en dépit du blocage par les autorités sur les téléphones portables des messageries Telegram et Instagram, utilisées pour appeler à manifester.
Elles sont les plus importantes depuis le mouvement de contestation en 2009 contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, violemment réprimé.
Hassan Rohani a insisté lundi sur la détermination du gouvernement à "régler les problèmes de la population", en particulier le chômage. "Notre économie a besoin d'une grande opération chirurgicale", a-t-il admis. Les autorités, quant à elles, accusent "des fauteurs de troubles" ou des "contre-révolutionnaires" armés de s'infiltrer parmi les manifestants.
Revenant à la charge contre le régime iranien, ennemi juré des États-Unis, le président américain Donald Trump a affirmé que "le temps du changement" était venu en Iran.
L'Union européenne a dit lundi soir "espérer" que le droit de manifester sera "garanti", dans un communiqué de la porte-parole de la cheffe de sa diplomatie Federica Mogherini.
"Ce qui fait descendre les Iraniens dans la rue le plus souvent, ce sont des problèmes économiques ordinaires - la frustration face au manque d'emplois, l'incertitude par rapport à l'avenir de leurs enfants", explique à l'AFP Esfandyar Batmanghelidj, fondateur du Europe-Iran Business Forum. Selon cet expert, les troubles ont été provoqués par les mesures d'austérité de Hassan Rohani, comme les réductions des budgets sociaux ou les augmentations des prix des carburants.
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